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Cruise Control, Benjamin Diamond

Pour ceux qui n’avaient pas encore percuté, Benjamin Diamond n’est autre que la voix du mégatube Music Sounds Better With You (1998) du groupe Stardust, qu’il avait créé avec Alan Braxe et Thomas Bangalter (Daft Punk).

Deux ans après, il marquait de son empreinte l’explosion de ce qu’on appellera plus tard la French touch, avec deux tubes électro-pop en solo, In Your Arms et Little Scare, extraits de son premier excellent album électro Strange Attitude.

En 2005, ce fan de Bowie, Joy Division, Prince et Paul Mc Cartney effectue un virage résolument plus pop-rock qu’électro, avec l’album Out Of Myself, passé injustement inaperçu.

Benjamin Diamond a plusieurs cordes à son arc, si bien que celui-ci a sûrement plus à voir avec une harpe!

Il ne se contente pas d’être un très bon songwritter, mais porte aussi les casquettes de programmateur, arrangeur, multi-instrumentiste. Il est aussi le producteur éclairé des Hushpuppies, Octet, The Eternals, et autre Nelson, sous le label DiamondTraxx, qu’il a créé en 1999.

Benjamin Diamond est bien de retour sur le devant de la scène, libéré des contraintes imposées par une maison de disques, avec ce troisième opus intitulé Cruise Control, et qui sonne encore plus abouti que les précédents, réussissant même le pari de mixer leurs deux couleurs disctincts, electro-dance et rock, tout en y incorporant une touche funk, glam-rock, sans oublier de magnifiques ballades intimistes …

La réalisation de Cruise Control, a été confiée à des mains expertes, celles de Paul Kendall, producteur du tout premier album de Goldfrapp, et mixeur de Depeche Mode. Le visuel du disque est quant à lui signé Guy Peellaert, l’artiste qui a peint aussi bien David Bowie et les Stones, que l’affiche de Taxi Driver et de Short Cuts … Excusez du peu !

Les 11 titres s’enchaînent avec une cohérence désarmante, alors que les univers de chaque titre réservent à chaque fois leur dose de surprises…

L’album commence avec 1000 lives une ballade à l’ambiance seventies, intimiste (l’orgue semble être empruntée au Just The Way You Are, version Billy Joel) et des volutes de synthé très Morodoriennes .

Baby’s on fire, choisi comme premier single, fait sans doute référence au titre glam-rock Baby’s on fire du flamboyant Brian Eno. Ce titre est encore une belle démonstration du mix parfait entre dance, pop est rock (glam) . Enrichi de Riffs de basse et de batterie à la Roxy Music, Japan et Duran Duran, ainsi que d’accords de guitares dans le plus pur style Nile Rodgers (Chic), la chanson se finit sur une longue plage instrumentale, accompagnée de synthés destructurés, dans ce qui ressemble à un boeuf improvisé, pour le plus grand plaisir de l’auditeur .

Une ballade poignante et intimiste, The Letter, peut en cacher une autre …
The Other Side, titre sur lequel la voix de Benjamin Diamond fait facilement penser à Julian Lennon (ou même Stephen Duffy, du Lilac Time), se colore de Folk …

A noter aussi, le titre Don’t Stop, funk endiablé que Prince n’aurait pas renié, Looking 4 a sign , à l’atmosphère très cinématographique, avec sa voix mi-murmurée, mi-parlée, à la David Bowie, This Is It avec une basse qui commence dans les traces de Police, pour continuer avec une couleur très New Order …

Enfin l’album finit par une véritable apothéose, le magnifique titre Miss U, qui justifierait à lui seul son achat : Un titre dans le plus pur esprit glam-rock, qui joue dans la même cour que le légendaire Ladytron de Roxy Music.

En concert à la Boule Noire le 20 Novembre

myspace.com/presidentbenjamindiamond (remixes de folie en écoute)






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