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Une pidmie anormalement leve



Act Up-Paris


Communiqu de presse du 27 novembre 2006


Une pidmie anormalement
leve


Aucune annonce srieuse en termes de
prvention


Le 27 novembre 2006, l’InVS (l’Institut national de
Veille Sanitaire) vient de rendre public les donnes de la Dclaration
Obligatoire de Sropositivit (DOS). Le nombre de nouveaux diagnostics de
sropositivit en 2006 (6 700) est quivalent celui de l’anne dernire et
montre que l’pidmie de sida se maintient, en France, un niveau anormalement
lev. Il n’y a jamais eu autant de personnes vivant avec le VIH/sida
qu’aujourd’hui. Mais c’est chez les gays que ces nouvelles donnes sont les plus
alarmantes.


Malgr ce constat alarmant, les donnes de la DOS
font apparatre une baisse relative des nouveaux diagnostics chez les femmes
issues d’Afrique subsaharienne, qui montre que le travail de terrain men par
les associations et les campagnes de dpistage ont eu une certaine efficacit.
Cette action a pourtant t largement entrave par les attaques rptes du
gouvernement l’encontre de l’accs aux soins des trangerEs. Les dpistages
tardifs restent d’ailleurs importants dans cette population (55% des personnes
diagnostiques au stade sida dcouvrent cette occasion leur sropositivit).


L’importance des infections par des sous-types B,
presque absents en Afrique subsaharienne, montre qu’un grande nombre
d’trangerEs se contaminent en France. Contrairement ce que veulent faire
croire les dmagogues, il ne s’agit donc pas d’une pidmie importe et il y
a donc urgence faciliter l’accs aux soins des trangers pour favoriser la
prvention.


L’pidmie de sida en France est aujourd’hui
majoritairement une pidmie htrosexuelle (64% des nouveaux diagnostics). Prs
d’une personne contamine sur deux est une femme. Cette situation exige donc un
renforcement des campagnes de prvention en direction des htrosexuelLEs qui se
sentent paradoxalement de moins en moins concernEs par l’pidmie et chez qui
l’usage du prservatif reste faible. 17% des htrosexuelLEs ns en France
dcouvrent leur sropositivit au stade sida.


L’InVS affirme clairement cette anne que
l’augmentation des nouveaux diagnostics relevs dans la communaut homosexuelle
se poursuit un rythme inquitant (+15% en un an). Ces donnes sont
concordantes avec l’ensemble des enqutes comportementales et avec
l’augmentation des cas d’Infections Sexuellement Transmissibles depuis plusieurs
annes.


L’augmentation des prises de risque chez les
homosexuels conduit donc une forte augmentation du nombre des
contaminations.


Cette situation exige plus que jamais une forte
mobilisation de la communaut afin de repenser les messages de prvention de
manire inventive et valoriser les comportements prventifs. Alors que 14% 20%
des membres de notre communaut sont touchs par la maladie, paradoxalement il
n’a jamais t aussi difficile d’y parler du sida.


Les discriminations qui se dveloppent entre sropos
et sronegs et la reprise des pratiques risques sont les deux faces d’un mme
dni. Il est urgent que notre communaut se mobilise nouveau afin que le sida
ne devienne pas l’horizon indpassable de l’homosexualit.


En dpit de ce constat alarmant sur la
progression de l’pidmie de sida en France, 25 ans aprs le dbut de l’pidmie
nous sommes encore confronts aux mmes tergiversations pour mettre en
ouvre des politiques efficaces de
prvention.


L’anne dernire Xavier
Bertand annonait l’installation de distributeurs de prservatifs 20 centimes
dans tous les lyces. Le ministre de l’Education nationale s’est vertu ne
rien faire. Le ministre de l’Intrieur continue de mener une chasse aux
trangers qui les loigne de la prvention. Surtout, la vacuit des programmes
des candidats l’lection prsidentielle sur la prvention nous
dsespre.


Le 30 novembre 2006, Act Up-Paris organise une
manifestation contre le sida avec pour mot d’ordre « Sida : o sont les
candidatEs ? »


 

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