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Grindr se défend d’être le fossoyeur de la scène gay

Deux millions d’utilisateurs quotidiens. En sept ans, l’application Grindr s’est forgée un succès commercial enviable dans le business de la drague gay. Son récent rachat à prix d’or par une entreprise chinoise en témoigne. Mais ce carton ne s’est-il pas réalisé aux dépens de la «scène gay», le réseau de bars, clubs et associations qui assuraient la socialisation des homosexuels dans les pays occidentaux? De fait, le nombre d’établissements étiquetés LGBT, dans les grandes villes américaines et européennes, a fortement chuté ces dix dernières années, période qui correspond à l’essor des rencontres online.

Joel Simkhai, le créateur de l’app de rencontres par géolocalisation, s’est expliqué dans l’édition hongkongaise de «Time Out». Selon lui, la réduction des scènes gay n’a rien à voir avec le succès de Grindr. Au contraire. «Nos utilisateurs socialisent très bien dans les bars et clubs. Même si vous êtes dans ces établissements et êtes trop timide pour aborder quelqu’un vous pouvez toujours utiliser Grindr», explique le patron californien.

ANNONCEURS

Simkhai relève, par ailleurs, que beaucoup de ses annonceurs sont en réalité des bars et clubs: «Le feedback qu’ils nous donnent est que Grindr est un moyen efficace d’amener du public.»

L’interview a suscité un large débat sur l’app à tête de mort. Au delà d’un Grindr-bashing de circonstance, de nombreux internautes anglosaxons estiment que le déclin des lieux dits gay a commencé longtemps avant les premiers glougloutements de Grindr. «La raison pour laquelle les bars gay sont en déclin est que la jeune génération n’a plus besoin de la sécurité de bar à eux, explique Larry, un ancien tenancier de bar gay à Miami, via Facebook. Ils peuvent aller dans n’importe quel établissement et se sentir chez eux.»

Source : 360



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