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Aswat dénonce de nouveaux emprisonnements pour homosexualité

Ces deux derniers mois, quatre personnes ont été arrêtées pour pratique homosexuelle, dénonce le collectif Aswat dans un communiqué publié le 4 mai, mais « il y a certainement des arrestations et jugements qui se passent en secret sans que l’opinion publique ne le sache », précise-t-il.

Les arrestations recensées par le collectif concernent deux Marocains, un Sénégalais et un Canadien. Les trois premiers ont été condamnés à des peines allant de deux à huit mois d’emprisonnement. Aswat n’a que très peu d’informations sur le Canadien mais d’après le collectif, il aurait été arrêté à son domicile.

En décembre dernier, deux hommes avaient aussi été arrêtés puis jugés pour homosexualité. L’ONG britannique Human rights watch avait alors dénoncé un procès inéquitable basé sur le rapport des gendarmes qui avaient observé que le plus jeune homme « montrait des signes d’homosexualité dans ses mouvements, sa façon de parler et son comportement ».

Une action clandestine

Ces sanctions se fondent sur l’article 489 du code pénal qui punit tout acte sexuel entre deux personnes de même sexe d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Et la société ne semble d’ailleurs pas révoltée par cette pénalisation. Un sondage réalisé fin 2014 par TNS pour TelQuel révélait que seulement 11 % des Marocains étaient favorables à la tolérance envers l’homosexualité. L’avant projet du code pénal, jugé liberticide par une partie de la société civile, ne dépénalise toujours pas l’homosexualité.

Aswat est un collectif de lutte contre l’homophobie et de défense des LGBT marocains. Mais l’entité agissant, inévitablement, dans la clandestinité, nous connaissons peu de choses sur elle. Ce communiqué est publié quelques jours avant la journée internationale contre l’homophobie le 17 mai. L’occasion pour le collectif de refaire parler de sa campagne lancée l’année dernière « L’amour n’est pas un crime ».

Lors de sa publication, la vidéo avait été décriée par la députée islamiste Maâ El Ainaine, qui avait rappelé haut et fort que l’homosexualité au Maroc est un crime.

TelQuel




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