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Le  »Mister Gay » 2015 a pris sa carte au FN

Interviewé par le journal Libération, le « Mister Gay » 2015 se dit excédé par les impôts et l’immigration. Matthieu Chartraire, 22 ans a donc décidé de prendre sa carte au Front national, sans se présenter pour autant aux dernières élections départementales.

Matthieu Chartraire, le Mister Gay 2015

Matthieu Chartraire, 22 ans, est né à Grenoble en septembre 1992. Après une enfance agitée, où il «se sent très mal dans [sa] peau», il a peu d’amis et prend rapidement pour passion la défense des animaux «J’étais jeune et fougueux. Je luttais contre le long transport des animaux de ferme, le foie gras, la vivisection, les cuisses de grenouilles». Ses parents sont inquiets et tentent de l’éloigner de ce milieu, qui lui semblait donner un sens à sa vie. En 2008, il demande à être placé en foyer et menace de se «pendre dans la douche» si le juge n’accède pas à sa demande. C’est là qu’il découvre son homosexualité.

En décembre 2014, il est élu Mister Gay 2015 par les lecteurs du magazine Têtu.

Un premier vote

Abstentionniste en 2012, le jeune homme a mis son premier bulletin dans l’urne lors de ces dernières semaines, pour les élections départementales. Aux deux tours, il ne se cache pas d’avoir choisi le binôme Front National dans le canton de Troyes 1.

Lui qui paye désormais des impôts, une «somme astronomique» dit-il, est excédé par la politique actuelle. Le chômage l’inquiète et il souhaite «mettre fin à l’immigration (.) On accueille les clandestins par bateaux entiers et on leur donne des papiers, des logements, le RSA. Tout ça au détriment des Français, des bosseurs».

Mathieu Chartraire va même plus loin. Selon lui, «la solution, c’est Marine Le Pen. Voter pour elle, en 2017, ce n’est pas une envie, mais une obligation (.) le FN représente la France dans sa diversité».

«C’était mon cadeau de Noël»

Bien que plus discret sur son orientation politique depuis son sacre à l’élection de Mister Gay 2015 en décembre dernier, le jeune homme avait déjà demandé sa carte d’adhésion : «C’était mon cadeau de Noël (.) Mais, après avoir assuré à la presse que je n’avais jamais voté FN, je ne me voyais pas afficher ma carte trois jours plus tard».

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