Berlusconi trouve préférable d'aimer les jeunes filles... qu'être gay

Sylvio Berlusconi entretient deux travers. Le premier, vouloir faire de l’humour et ne pas hésiter dans ce cas à tomber dans le registre populiste voir raciste, xénophobe ou antisémite. Le second, s’entourer et se distraire avec des jeunes filles, accessoirement mineurs et prostituées de profession ou par occasion. Aussi, le Président du Conseil italien se retrouve une nouvelle fois empêtré dans un scandale sexuel et pour se justifier a usé d’une remarque homophobe.

NOUVEAU SCANDALE SEXUEL

La semaine dernière, la presse a révélé un nouveau scandale impliquant Sylvio Berlusconi accusé d’être intervenu pour libérer une jeune fille interpellée par la police. Cette dernière qui se fait prénommer Ruby aurait été l’une des invitées du chef de l’exécutif transalpin pour ses soirées privées qui tiennent lieu de bacchanales.

«Nous connaissons cette fille mais ce que je veux vous expliquer, c’est qu’elle nous a été présentée comme étant une proche du président égyptien Moubarak» aurait déclaré Sylvio Berlusconi à une responsable de la Police pour faire libérer la jeune fille. Mineure au moment des faits, la jeune fille est en fait d’origine marocaine et sans rapport aucun avec le président égyptien.

Silvio Berlusconi s’est défendu, sans convaincre, de tout nouveau scandale sexuel déclarant être intervenu par compassion sic. «Vous verrez finalement qu’il ne s’est rien passé, seulement un acte de solidarité de la part du président du Conseil, que j’aurais eu honte de ne pas faire» a-t-il affirmé.

«MIEUX VAUT AIMER LES JOLIES FILLES QU’ETRE GAY»

En déplacement à Milan, Sylvio Berlusconi a été obligé une nouvelle fois de s’exprimer sur le sujet alors que la classe politique, l’opposition et l’Eglise dénoncent cette nouvelle affaire. «Comme toujours, je travaille sans arrêt et si de temps en temps, je peux regarder une jolie fille dans les yeux… mieux vaut aimer les jolies filles qu’être gay» a ainsi déclaré le leader italien provoquant la colère des associations LGBT locales.

Pour Arcigay, la principale association homosexuelle italienne, ces propos «représentent une dangereuse incitation à la discrimination et contribuent à légitimer les préjugés, l’injustice et la souffrance» peut-on lire dans une lettre adressé à la ministre pour l’Egalité des chances, Mara Carfagna. Cette dernière, ancienne showgirl de l’empire Berlusconi, a minimisé les propos de son mentor : «Il n’a absolument jamais voulu offenser les femmes ou les homosexuels».

Une centaine de manifestants se sont rassemblés hier à Rome près de la résidence de Silvio Berlusconi pour dénoncer ses propos.

Habitué des propos tendancieux, Sylvio Berlusconi a vu sa côte de popularité chuter ces derniers mois. L’usage du populisme fait parti de sa stratégie politique. Dans le film de Sabina Guzzanti, Draquilla, qui sort ce jour dans les salles en France, une partisane de Sylvio Berlusconi reprenait déjà ce propos homophobe pour justifier les frasques de Sylvio Berlusconi avec de jeunes filles : «Heureusement qu’il aime les femmes et qu’il est pas pédé».

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