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Frédéric Mitterrand : Homosexuel, OUI. Pédophile, NON

Laurence Ferrari, à défaut d’avoir lu le livre de Frédéric Mitterrand avant de le recevoir sur son plateau, pourra le remercier, la première chaîne enregistrant un score avec 8 millions de spectateurs attentifs aux propos du ministre de la Culture venu s’expliquer sur la polémique relative à son livre, La mauvaise vie.

«Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme» avait scandé François Mitterrand aux obsèques de Pierre Bérégovoy le 4 mai 1993. Frédéric Mitterrand a peut-être médité ces paroles d’outre tombe quand, hier, il est venu se défendre des accusations portées à son encontre. «Je pense à mon honneur, ma famille, mes enfants, je pense à ma mère, je suis ému, ce sont des choses importantes» a-t-il déclaré à Laurence Ferrari.

A l’instar de son ouvrage, c’est sur le mode de la confession que le ministre de la Culture a, point par point, répondu aux questions de la journaliste. Si Frédéric Mitterrand a refusé de catégoriser son ouvrage et exclu que tous les éléments inclus soient autobiographiques, il a rappelé le fond même de La mauvaise vie : «Dans cette mauvaise vie, il y a aussi des mauvais lieux. Il y a des descriptions qui sont rudes, car on ne fait pas de la bonne littérature, comme j’espérais le faire, avec des bons sentiments».

A l’instar de plusieurs personnalités qui lui ont apporté leurs soutiens, Frédéric Mitterrand a dénoncé un «amalgame» dont il s’estime victime, amalgame et polémique entretenus à des fins politiques selon lui. «l’amalgame auquel je suis confronté, d’une totale injustice, qui voudrait que les garçons soient des mineurs: en aucun cas (…) Laurence Ferrari, je n’ai jamais fait de mal à personne dans ma vie. Jamais». Alors, «Oui, j’ai eu des relations avec des garçons, on le sait, je ne le cache pas, mais il ne faudrait pas confondre (…) l’homosexualité et la pédophilie» et de réfuter «n’avoir fait en aucun cas l’apologie du tourisme sexuel». Frédéric Mitterrand confesse «Une erreur, sans doute. Un crime, non. Une faute, même pas, puisque j’étais chaque fois avec des gens qui avaient mon âge, ou cinq ans de moins, et qui étaient consentants. Il n’y avait pas la moindre ambigüité».

Si l’ultime question de Laurence Ferrari a provoqué la colère de Frédéric Mitterrand, il a conclu par un résumé de ses propos : «Je condamne absolument le tourisme sexuel qui est une honte. Je condamne la pédophilie à laquelle je n’ai jamais participé d’aucune manière. Et toutes les personnes qui m’accusent de ce genre de choses devraient avoir honte de faire une chose pareille. Et toutes les personnes qui font cela font l’amalgame constamment, qui est le premier stade de la calomnie et de l’injustice, c’est tout.».

Depuis cette intervention, plusieurs personnalités ont réagi. Si Marine Le Pen, à l’origine de cette polémique, estime que le ministre doit toujours démissionner et qu’il a «menti», Jean-François Copé (UMP) a jugé «convaincant» Frédéric Mitterrand dont le discours a été qualifié de «très émouvant» par Michèle Alliot-Marie. Selon le ministre de la Culture lui-même, Nicolas Sarkozy et François Fillon lui avaient renouvelé leur confiance. Enfin, Benoît Hamon, qui avec d’autres quadras du PS, Manuel Valls et Arnaud Montebourg, avait violement attaqué le ministre, «prend acte» des explications fournies.

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