Adoptée sous l’administration Clinton, la doctrine «Don’t ask. Don’t tell» qui conduit au renvoi de l’armée de tout militaire dont l’homosexualité serait connue fait l’objet d’appels à sa remise en cause depuis plusieurs années sans toutefois que la nouvelle administration Obama ne s’y attaque pour l’heure.
Ainsi, conformément à la demande de la Maison Blanche, la Cour suprême américaine a déclaré qu’elle n’étudierait pas plus le recours formé par un ancien militaire, James Pietrangelo, qui entendait contester la décision d’une cour d’appel fédérale qui confirmait son renvoi de l’armée après que son homosexualité ait été connue. L’instance d’appel de Boston avait rejeté la plainte de douze vétérans en juin 2008, seul l’ancien capitaine avait saisi la Cour suprême.
Selon la cour, l’administration américaine a avancé le fait que la cour d’appel avait «objectivement retenu l’intérêt légitime du gouvernement à maintenir la discipline militaire et la cohésion des troupes» que la révélation de l’homosexualité d’un des membres remettrait en cause selon les partisans de la doctrine. Barack Obama s’était déclaré pendant la campagne présidentielle en faveur de la remise en cause de la doctrine actuelle sans toutefois qu’un calendrier ait été avancé.
Depuis l’adoption de «Don’t ask. Don’t tell», environ 13.000 soldats ont été renvoyés du seul fait de leur homosexualité selon le Réseau de défense juridique des militaires (SLDN), association qui défend les vétérans renvoyés.
«J’ai eu une brève conversation avec le président à ce sujet. C’est une question dont nous parlons avec l’amiral Michael Mullen (le chef d’état-major américain) et ces discussions se poursuivent», avait déclaré le secrétaire à la Défense Robert Gates. Une représentante de Californie, Ellen Tauscher, a déposé en mars dernier un projet de loi visant à une «politique de non-discrimination sur l’orientation sexuelle».
Le président Barack Obama a fait du mois de juin 2009 le «mois de la fierté lesbienne, gays, bisexuelle et transgenre», mois marqué par les 40 ans des évènements de Stonewall à New York où des LGBT avaient affronté les autorités locales et la Police pour dénoncer les répressions dont ils étaient victimes. Ces évènements ont été fondateurs d’une conscience collective communautaire. Les Gay Pride sont directement issues de ces émeutes.
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Le site du Réseau de défense juridique des militaires : www.sldn.org.
