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Gays sénégalais arrêtés

Les associations françaises AIDES, SIDACTION et ACT UP-Paris dénoncent l’arrestation de militants gays notamment de la lutte contre le sida, actuellement emprisonnés à Dakar où selon elles, «ils subissent de graves violences policières».

Selon les médias locaux, entre 5 et 10 homosexuels auraient été arrêtés depuis ce week-end, ces arrestations faisant suite à la parution dans le dernier numéro du magazine Icône (février 2008), d’un dossier spécial consacré à la pratique de l’homosexualité au Sénégal dans lequel étaient publiées des photographies prises lors d’un rassemblement festif homosexuel en 2007 sensé représenter un mariage gay.

A la suite de cette publication, le journaliste auteur du dossier aurait reçu des menaces de mort de la part de personnes photographiées, menaces qui l’auraient conduit à porter plainte et à fournir aux autorités les noms de certains des protagonistes.

Mansour Dieng, le directeur de la publication du magazine people, avait, dans un édito, «alerté les autorités sur la montée de l’homosexualité chez les jeunes» et avoir fait son «devoir de citoyen» rapporte le site d’informations panafricaines afrik.com. «Je ne voulais pas créer la polémique, j’ai juste relaté un fait. Comme personne n’a voulu me croire j’ai dû le prouver par des photos» a encore expliqué M. Dieng à Afrik.com. Pour Mansour Dieng, la désapprobation sociale des Sénégalais vis-à-vis de l’homosexualité est «compréhensive» et «justifiée», l’homosexualité étant avancée comme un moyen d’élévation sociale et est rapprochée de la prostitution et du pouvoir politique. Ces mêmes idées reçues nauséabondes ont déjà été avancées dans d’autres pays africains.

«Parmi les personnes recherchées figurent des participants à l’atelier organisé par AIDES à Bamako sur le thème des pratiques homosexuelles entre hommes et de la prévention du VIH/sida en Afrique, du 28 janvier au 1er février 2008» précisent les associations françaises qui «dénoncent le comportement schizophrène du Sénégal qui accepte ces financements (NDR : de programme de lutte anti-sida) reconnaissant ainsi l’existence de pratiques homosexuelles et qui, dans le même temps, réprime violemment les gays sénégalais».

Le Code Pénal sénégalais réprime la «relation contre-nature avec un individu de même sexe» qui est passible de un à cinq ans de prison ferme et de 100 000 (environ 150 euros) à 1 million de francs CFA (1 500 euros) d’amende.

«Au nom des droits humains et de la santé publique», les associations AIDES, SIDACTION et ACT UP-Paris demandent la libération des prisonniers et la réforme du Code Pénal sénégalais afin d’abolir les lois contre les homosexuels et de mieux lutter contre le sida.

EN SAVOIR PLUS

L’article d’Afrik.com : Ici.

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