L’association de lutte contre le Sida AIDES a multiplié ses interventions auprès des candidats à l’élection présidentielle pour faire de la lutte contre le sida l’un des thèmes de la campagne électorale.
A dessein, AIDES avait synthétisé les revendications liées à la lutte contre la pandémie, revendications présentées aux candidatEs. De plus, une série de rencontres avec ces derniers comme une campagne originale de prévention à l’instar de celle déjà effectuée avec des personnalités comme Claire Chazal ou l’animateur Cauet était lancée.
Ainsi, AIDES a déjà rencontré Corinne Lepage qui a abandonné entre temps, Olivier Besancenot, Dominique Voynet, Ségolène Royal avec d’autres associations, Jean-Marie Cavada au nom de François Bayrou ou a reçu les réponses d’autres candidats, Arlette Laguiller ou Marie-Georges Buffet. Ces mêmes candidatEs ont déjà accepté d’associer leur image à une campagne originale d’affichage, reprenant le slogan « Est-ce que vous voteriez pour moi si j’étais séropositif(ve)? ». Cette campagne est la déclinaison de la campagne de lutte contre les discriminations «c’est le sida qu’il faut exclure, pas les séropositifs».
Toutefois, Nicolas Sarkozy est le seul des candidats sollicités par AIDES, principal acteur associatif de la lutte contre le sida, à n’avoir «ni répondu à nos revendications ni accepté de nous rencontrer» déplore l’association dans un communiqué qui rappelle que le 31 janvier, Christian Saout, président de AIDES, faisait parvenir un courrier à Nicolas Sarkozy où il l’invitait à agir «pour que le thème de la lutte contre le sida ne soit pas absent de la campagne présidentielle».
Après maintes relances, toujours aucune réponse de Nicolas Sarkozy ou de son staff de campagne qui s’est borné, in fine, à faire un simple commentaire laconique : «Nous avons bien reçu votre campagne et vous devez savoir tout l’intérêt que nous portons à la lutte contre les discriminations. Bien cordialement.». Aussi, en réaction, Aides a modifié son affiche liée à Nicolas Sarkozy en titrant sur la photo du candidat «Voteriez-vous pour moi même si j’en ai rien à cirer du sida ?». Pour Aides, «Il faut donc bien se rendre à l’évidence, Nicolas Sarkozy n’en a rien à cirer des séropositives et des séropositifs.».
Le candidat de l’UMP a également été dans la ligne de mire d’une autre association de lutte contre le sida, Act Up Paris, qui avait déjà par le passé affiché son opposition à celui qui était jusqu’au début de la semaine numéro deux du gouvernement et ministre de l’Intérieur. Ainsi, Act Up Paris a «fêté le départ de Nicolas Sarkozy» de la Place Beauvau en organisant une manifestation lundi dernier réunissant près de 200 participantEs près de son siège de campagne : «Des fleurs, des paillettes, Sarkozy à la retraite» scandaient les militantEs qui veulent «la vie en rose pas la vie en bleu». «On ne veut pas se contenter de son départ de la place Beauvau, on veut son départ définitif. Ce n’est pas un revoir, c’est un adieu; il a fait assez de dégâts pendant cinq ans» ajoutaient Denis Baupin, adjoint Vert aux transports du maire de Paris.
Le premier tour de l’élection présidentielle a lieu maintenant dans moins d’un mois.
EN SAVOIR PLUS
Le site de Aides : AIDES en campagne pour les présidentielles
Le site de Aides : www.aides.org
Le site de Act Up Paris : www.aides.org
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