Depuis lundi dernier, de nouvelles arrestations de népalais transgenres ont eu lieu. Le point commun des 26 personnes arrêtées est de faire partie de l’associations de défense des minorités sexuelles et de lutte contre le Sida, l’association Blue Diamond Society (BDS).
Dans un communiqué, Sidaction, association partenaire de BDS, dénonce ces arrestations arbitraires et fait pression auprès des autorités népalaises et françaises pour que ces personnes soient libérées. Des explications à l’ambassadeur du Népal en France, le général Prajwalla SJB Rana, auraient été demandées et le Quai d’Orsay et l’Elysée seraient saisis pour «obtenir des pressions diplomatiques en vue de la libération des metis (NDR : dénomination locale des transgenres) arrêtées».
La répression à l’encontre de membres de l’association BDS n’est pas une première au Népal, pays sous régime monarchique autoritaire et en proie à l’instabilité civile et politique et d’une guérilla maoïste. Déjà en 2004 et 2005, des transgenres avaient été arrêtéEs ou agresséEs sans raisons et alors que dans le même temps BDS était menacée par le gouvernement qui l’accusait de vouloir légaliser les activités homosexuelles.
Egalement, on déplorait 18 transgenres, qui se rendaient à un festival à Katmandou, comme victimes d’une agression de la part de policiers népalais. Neuf avaient été sévèrement battus avec des bâtons, à coups de crosse de pistolet et des bâtons.
Un responsable de l’organisation Human Rights Watch dénonçait déjà ces actes déclarant que « cette attaque est seulement la dernière en date d’une série d’attaques de la police au Népal contre des transgenres » ajoutant que « dans un pays où les droits politiques et civiques ont été suspendus, la violence envoie un message aux personnes qui regardent ou ont des actes différents comme quoi ils ne peuvent se sentir en sécurité. ».
Sidaction exprime « sa très forte préoccupation devant cette situation qui est contraire aux droits humains les plus élémentaires. Cela ruine également les efforts entrepris pour développer l’accès à la prévention du sida, aux soins et aux traitements ».
L’association française exige du gouvernement népalais qu’il libère les metis emprisonnées tout en demandant au gouvernement français de faire pression sur la monarchie népalaise.
EN SAVOIR PLUS
Le site du Blue Diamond Society : www.bds.org.np
Le communiqué de SIDACTION : Ici
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