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Le concept d’immigration choisie du gouvernement ignore les couples de même sexe

C’est par la voie d’un communiqué que l’Inter-LGBT annonce qu’elle rejoint l’appel des 140 organisations réunies dans le Collectif « Uni(e)s contre une immigration jetable », et demande le retrait d’une réforme qualifiée d’« inutile » et « discriminatoire ».

Pour l’Inter, l’avant-projet de réforme présenté par le ministre de l’Intérieur aujourd’hui et dont les grandes lignes ont déjà été annoncées, restreint fortement les conditions du regroupement familial et du séjour des étrangers mariés avec unE françaisE. L’absence de toute prise en compte des couples pacsés binationaux laisse présager une fin de non recevoir du gouvernement face à des situations dramatiques pour ces couples.

Alors même que les associations LGBT demandaient dans le cadre de la réforme du Pacs la prise en compte de ces unions entre unE françaisE et unE étrangerE, la politique, mal appliquée, qui voulait que ces étrangerEs prouvent en préfecture une vie commune d’une année risque d’être remise en cause.

Les associations rappellent que « Aujourd’hui, depuis le 9 avril 2002, un-e étranger-ère pacsé-e avec un-e français-e doit justifier d’une vie commune sur le territoire français égale à un an. S’appuyant sur des statistiques du ministère de l’Intérieur qui démontrait l’inexistance de « pacs blancs », une circulaire publiée le 31 octobre 2004 est venue confirmer ces dispositions jusqu’alors mal appliquées par les préfectures. Comment pourraient-elles survivre à une réforme qui prévoit que les conjoints étrangers liés à un-e français-e par un mariage devront justifier d’une vie commune de 3 ans ? Ce gouvernement a toujours eu comme politique de traiter moins favorablement les couples pacsés que les couples mariés : le cas des premiers sera donc réglé une fois plus par une circulaire, sans débat public. ».

En matière de santé et immigration, le gouvernement avait également provoqué la colère des associations dans le cadre de la réforme de l’aide médicale d’état (AME) qui conduit à exclure de l’accès aux soins des étrangers malades.

Sur ces sujets, comme sur celui de la condamnation de Christian Vanneste, des conclusions de la mission parlementaire sur la famille, sur le Manifeste parlementaire contre l’homoparentalité ou l’appel de maires contre le mariage gay et le droit à l’adoption, le président de l’UMP et Ministre d’Etat reste mutique. Ce silence est d’autant plus pesant, pour ne pas dire blâmable, que sur ces questions Nicolas Sarkozy prend soin de ne pas se positionner en laissant les parlementaires UMP, comme sa porte-parole, confirmer la position du parti de la majorité qu’il préside.

Une manière de rassurer les troupes en les laissant faire la salle besogne sans assumer politiquement et médiatiquement la position de l’UMP sur ces questions. Dans le cas contraire il devra communiquer personnellement et publiquement, en désavouant les prises de positions de nombreux parlementaires de son parti, en dehors de tout cadre démocratique, en désavouant les propos tenus par la porte-parole de son parti, en désavouant la position de son parti telle qu’elle est sous tendue actuellement sur les questions LGBT. A vouloir ne pas apparaître comme celui par qui un retour en arrière de la droite sur les questions sociales et de moeurs aux temps malheureux des débats sur le Pacs est permis, son silence ne fait que légitimer une telle orientation.

Les communiqués contrits de GayLib qui affirment que les évènements de ces dernières semaines n’engagent pas l’UMP et son président, et la désignation en haut de l’organigramme de l’UMP de Roselyne Bachelot ne suffiront pas à calmer les revendications légitimes de la communauté LGBT.

EN SAVOIR PLUS

Le communiqué de l’Inter-LGBT : Ici





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