Un jeune homme de 23 ans, suspecté dans l’affaire Sébastien Nouchet, a été libéré et placé sous contrôle judiciaire début avril, a-t-on appris en cette première journée mondiale de lutte contre l’homophobie. La décision a été prise contre l’avis du parquet le 4 mai dernier dans une affaire où les confrontations entre la victime et l’agresseur présumé, pas plus que les témoignages, n’ont permis d’établir des preuves de l’implication du jeune suspecté.
Le 16 janvier 2004, Sébastien Nouchet avait été brûlé au troisième degré après avoir été agressé à son domicile de Noeux-Les-Mines dans le Pas-de-Calais par des inconnus. Cette agression avait susciter l’émotion publique, le Président de la République se fendant d’un message personnel de soutient adressé à la mère et au compagnon de la victime. Le jeune suspecté qui clame son innocence a été mis en examen pour tentative d’homicide volontaire. Il avait agressé Sébastien Nouchet à de nombreuses reprises à Lens, précédent domicile de la victime et, suspecté d’être l’un des coauteurs de l’agression violente commise à l’encontre de Sébastien Nouchet, ni l’instruction ni les témoignage n’ont réussi à établir l’implication du jeune homme.
La publication de la décision de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Douai tombe mal en cette journée mondiale de lutte contre l’homophobie et rappelle à chacun la difficulté probatoire pour établir des faits de violences et/ou propos homophobes quand bien notre ordre juridique dispose d’un dispositif législatif répressif en la matière.
Dans l’attente de la clôture de l’instruction et de la décision du magistrat instructeur, l’incertitude est grande quant au sort judiciaire de cette affaire.
EN SAVOIR PLUS
Toutes les informations concernant la Journée Mondiale de Lutte contre l’Homophobie sur le site du Comité IDAHO : www.idahomophobia.org
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