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Haine = Haine

« Je suis aller faire un test HIV. J’espérai être séropo mais hélas une
simple secrétaire m’a remis un papier comme quoi j’étais séroneg (quel
déception !). J’ai actuellement une folle envie qui n’arrête pas de me faire
bander : je cherche des mecs bien plombés (test seropo obligatoire) qui me
fécondent tout en me plombant ». Cette petite-annonce trouvée sur le web est
ahurissante mais… vrai. Voilà plus de trois ans que l’affaire du sexe à
risques a explosée. Où en sommes nous ? Fallait ou non déballer dans le
grand public la problématique du bareback ? Fallait-il s’en prendre avec
tant de violences aux séropos ? Les traiter « d’irresponsables », de «
grenades sexuelles », « d’assassins » ? Act Up et sa haine habituelle (qui
aujourd’hui se retourne contre les pédés eux-même) a fait plus de mal que de
bien à la cause. En stigmatisant les séropos, en condamnant toutes idées
divergentes, l’association fascisante a provoquée une ras-le-bol des
discours injonctifs. Au lieu d’apporter des réponses, on désigne des
coupables. Pourtant, le problème est intérieur. Parce que parfois, on ne
peut même pas avoir confiance en soi-même, surtout dans la sphère sexuelle.
Cela à donné une énergie folle aux séropos, l¹envie de se battre et de
s’assumer. Les séronègs, eux, se retrouvent face à un mouvement attractif
parce que médiatisé et subversif. Le bareback était un mouvement
underground. C’est Act Up et sa violence envers les séropos qui a déclenché
un énorme courant de visibilité et de médiatisation de la baise no kpote.
Aujourd’hui, du fait de leurs haine, les pédés et les hétéros baisent plus
facilement sans capotes et sans honte.
Nous vivons dans un monde hétéronormé, suicidaire et sans repères. La
dernière « Enquête presse gay » a bien noté ce sentiment dépressif, voir
auto-destructeur, de nombreux homos : « qu’elle soit liée à l’isolement, à
l’expérience du rejet ou bien encore à l’expérience du VIH, la situation de
mal-être (voire de détresse) vécue par une proportion non négligeable de
gays (un quart ont souffert d’une dépression dans l’année) doit être prise
en compte. Ce terrain psychologique prédispose mal à une prise en charge
attentive de sa santé et du risque de transmission du VIH, mais il pourrait
également expliquer la banalisation des comportements de prises de risque
répétées ». Ne me faites pas croire qu’une quelconque éthique ou morale
régissent encore ce monde individualiste et égocentré. Il s’agit d’assumer
notre perte de sens et de repères. Et de chercher de nouvelles manière de
vivre. Pas de se mettre des caches-sexes puritains. La liberté sexuelle est
inaliénable. On ne peut reprocher à personne de ne pas se protéger. Chacun a
à le faire ou pas, déjà pour soi. Qu’on soit pédé ou hétéro, la prévention
est un acte personnel, que chacun doit intégrer, réfléchir et verbaliser. Il
faut savoir quel est son désir, sa force et ses limites ? En quoi la peur
intervient sur notre désir ? Jusqu’où veut-on prendre des risques ? En quoi
le risque et la mort nous excitent ? C’est à chacun de répondre.



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