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Université des homos consensuels

Aprés une semaine aux Universités d’été des homosexualité de Marseille, UEH, les neurones se retrouvent ragaillardis et queerisés et la gaine de myéline toute bronzée. 700 pédésgouinnes d’assocs militantes pâturant dans les pinèdes et se pigmentant dans les calanques. Cité U, resto U, Fac, le tout dans un cadre magnifique, Luminy, pour des vacances studieuses.
On retiendra une organisation huilée et efficace, un accueil chaleureux, la présence de chercheur de qualité, le tout dans un cadre légèrement coercitif et régressif. Des dizaines d’ateliers sur les bis, les jeunes et vieux pédés, l’intégration sociale, l’injonction sociale du coming out, etc. La présence d’Amnesty International et d’étrangers pour un tour du monde de l’homophobie. Des soirées techno, Gay Musette et Popingays. La présence de nombreux écrivains et éditeurs. La « Conférence kermesse » de Madame H à suivre. Puis surtout, cette facilité donnée à chacun de rencontrer d’autres homos et de se constituer un rézo.
Quelques couacs tout de même. Pas de travail sur le corps et rien sur le sexe. « Je n’ai eu qu’une érection depuis mon arrivée » me dit Tim. En effet, le terme homosocialité serait moins pire tant il n’a pas été question de sexualité. « Enculage de mouches et moustiques barebackers » résume Dustan rigolard qui, comme à l’accoutumé, y est allé de son show agressif et paranoiaque. Cette années, on avait droit à sa litanie mysogine. Trés drôle. Et pan dans le mille, les gouines outragées y allaient de contre-atelier en dazibao haineux. Les lesbiennes ont beaucoup d’humour. Pour peu, on se serait cru dans un Larzac gauchistes et seventies, les chèvres en moins, (quoi que.). A noter l’engouement pour les folles de droite. Après Roméro à qui on a volé sa virginité, on pu voir le terrifiant film sur « Sour Innocenta »: Un ex catho intégriste, fasciste, anti IVG se reconvertir en Perpétuelle Indulgente. My god! Il se dégage de tout ce milieu associatif une image bien proprette des pédés, intégrationniste à tout va, voir hygiéniste. L’image d’une homosexualité souffrante et douloureuse. Il fallait voir la haine déversée contre certains orateurs non consensuels. Aux UEH, on ne peut pas tout dire, la censure est à l’ouvre. Dommage. Des étudiants déconnectés de la réalité gay actuelle. L’avenir ? Des Universités Off et subversives. Pour faire de ces rencontres, la réunion populaire de l’ensemble du milieu gay et non pas seulement de son élite associative et intellectuelle. En tout cas, un lieu à suivre ou chacun pourrait se retrouver dans une véritable communauté.



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