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Peace, love and Alfortville – Edito de Thomas Primo

Samedi dernier, mon mari me dit, tiens ! On est invits chez unetelle…C’est qui unetelle ? je rponds. Et a, a l’agace que je ne me souvienne pas de ses amis. Mais si, tu sais bien, l’infirmire, la petite brune . Alors je fais Ah oui pour lui faire plaisir. Je ne vois toujours pas qui c’est. Il voit bien que je m’en fous un peu de sa copine. Quand mme, il essaie de m’intresser en m’expliquant qu’elle partage un appartement avec d’autres personnes, une colocation quoi. A alfortville. Alors a, il n’en est pas question ! Me dplacer en banlieue un samedi soir… Il faudrait vraiment que je sois devenu dingue. Nous partmes donc pour Alfortville ce samedi soir-l. En chemin, on me fait comprendre que la fille qui invite est une nature gnreuse qui partage tout avec tout le monde. Je trouve a plutt sympathique. Malgr tout un doute m’effleure. On arrive devant l’immeuble. R.A.S. On arrive devant la porte et on sonne. Rien. On re-sonne. Re-rien. On frappe. Rien ne bouge. Alors l, saisissant l’aubaine, j’affirme qu’on s’est tromp de jour, que d’ailleurs on n’entend ni voix ni musique et qu’ils serait temps de faire demi-tour. Derrire la porte, on entend comme des petits grelots : gling ! gling ! gling ! La porte s’ouvre sur un courant d’air chaud et une forte odeur d’herbe. Salut ! nous dit une crature au sourire bat, les paupires lourdes, les cheveux pas peigns depuis son dernier voyage Katmandou: Moi c’est Annie . Annie nous fait entrer et nous transporte vers une autre dimension, un autre temps. Nous sommes dans les annes 70. Annie est vtue d’une sorte de cafetan fabriqu partir de vieux napperons qui ont d appartenir sa grand-mre. Elle est pieds nus, des clochettes autour d’une cheville. La copine en question, l’infirmire, nous reconnat peine. Tout le monde est assis par terre, fume des joints, boit une espce de punch coco et mange des carottes bio mlanges du pamplemousse. C’est une sorte de communaut. Ils font tout eux-mmes. Ils recyclent tout. Leur appart, une vraie dcharge. Ils me sourient tous btement. Je marche sur la main d’un invit qui , l’heure qu’il est, n’a toujours rien senti. Une musique trange ronronne. Il y a un chaton dans les toilettes. Pour plaisanter je dis que j’ai piss dessus. On me rpond que c’est pas grave. L’animal est aussi dglingu et dcoiff que les gens. Annie se prcipite sur le tlphone. Elle demande au livreur s’il y a de la viande dans ses pizzas. Non? Tant mieux, elle est vgtarienne. Pas son genre de manger du cadavre. Ils sont tous artistes vaguement maudits. Un type jongle mollement avec des balles. Un autre tire des sons aigres d’une espce d’instrument exotique. Il y a un genre de drap de bains psychdlique accroch au mur. Une sculpture collective en mtal, papier mch, bote oeufs et pte sel. Je demande si on peut partir de chez les hippies, par piti. Les revivals 70’s Alfortville le samedi soir, a vous marque pour la vie.

Thomas Primo

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