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Loi sur la famille

« Recul », « esquive », « capitulation »… les qualificatifs politiques ne manquent pas pour commenter le coup de frein donné par le président de la République au projet de loi sur la famille. « Un arbitrage défensif », corrige Gaël Sliman, directeur général adjoint de l’institut BVA.

Le gouvernement a choisi de « ne pas chercher des disputes sur des terrains annexes », poursuit le politologue Stéphane Rozès, patron de la société CAP (Conseils analyses et perspectives). Pas de capitulation en rase campagne selon les deux analystes, mais un repli stratégique concernant une loi dont la présentation en conseil des ministres était attendue en avril, soit quelques jours après les scrutins des élections municipales des 23 et 30 mars.

Un recul donc, « mais un moindre mal pour l’exécutif », souligne Gaël Sliman. Entre deux maux, autant choisir le moindre. Le report sine die de la loi sur la famille intervient au lendemain des manifestations du 2 février contre la « familiophobie » et le mariage pour tous, un texte pourtant voté depuis dix mois et appliqué sans difficulté.

« L’exécutif a pris la mesure du niveau de mobilisation dont étaient capables les différents mouvements comme « La Manif pour tous » ou « Jour de colère » », pointe Stéphane Rozès. Pour couper court à la montée de tout rapport de force, a fortiori à quelques semaines d’un scrutin, « l’exécutif a jugé préférable de faire marche arrière plutôt que de laisser se mobiliser l’extrême droite sur un sujet qui n’est pas la priorité des Français », complète Gaël Sliman.

« Les Français attendent des réponses efficaces sur les grands enjeux du pays : la baisse du chômage, la relance de la croissance et du développement économique. Nos concitoyens reprochent à ce gouvernement de se focaliser sur l’écume médiatique des choses, loin de leur priorité », estime Gaël Sliman. Le coup de mou dans l’opinion publique de Manuel Valls (six points de baisse en janvier selon un sondage Ipsos), après s’être affiché au premier rang dans l’affaire des spectacles de Dieudonné, en serait l’illustration.

Lire l’article complet : Le Monde




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