Dans un communiqué diffusé le 28 Novembre 2013, l’association SOS met en évidence le formidable »vecteur d’intégration » que constitue le sport, mais alerte aussi sur le fait qu’il peut être aussi »un lieu d’exclusion, d’oppression diverses, de discriminations (sociales, raciales, sexistes…) »
»Parmi celles-ci, les questions de genre et d’orientation sexuelle occupent une place toute particulière de par les formes qu’elles prennent, ou la violence par laquelle elles peuvent se traduire » explique-t-elle.
»Souvent, ça commence par un »on n’est pas des tapettes, on va gagner » qui vient rappeler insidieusement que la représentation du sportif, qui aspire au dépassement de soi au contact des autres, ne pourrait être que virile, voire guerrière et que de faibles performances seraient la résultante d’une condition de »sous-homme » – ou pire, de femme. C’est alors un terrain fertile pour l’inacceptable: l’injure en est la première forme, mais l’homophobie peut rapidement prendre des proportions démentes, et générer toutes formes de souffrance.
Non, une équipe masculine d’un sport collectif n’est pas constituée de »tapettes » et de »vrais mecs ». Non, une sportive n’est pas »un garçon manqué ». Non, des joueuses de football ne devraient pas être exclues pour s’être embrassées dans leur club. Non, personne ne devrait arrêter la pratique sportive pour échapper à des insultes dans les vestiaires. Non, personne ne devrait avoir peur de prendre une douche après un match. Non, personne ne devrait tomber dans la dépression suite au harcèlement moral des membres de son club ou de son association en raison de son orientation sexuelle. Non, un-e athlète ne devrait pas avoir à cacher son orientation sexuelle pour participer à une compétition.
SOS-Homophobie s’est associée à la Fédération sportive gay et lesbienne (FSGL), le syndicat des professeurs d’éducation physique et sportive (SNEP-FSU), la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), l’Anestaps, association des étudiant.e.s de Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives), et enfin Femix’Sports, pour lancer un manifeste intitulé: »l’homophobie n’a pas sa place dans le sport »
Une cinquantaine de personnalités du sport, dont les nageurs Camille Lacourt, Florent et Laure Manaudou, l’escrimeuse Laura Flessel, le perchiste Romain Mesnil et la sénatrice, ex ministre des sports Chantal Jouanno, a signé le document pour signifier que »le sport peut et doit transcender les différences pour être au service de l’égalité et de l’émancipation de chacun-e »


