Les propos de Nora Berra sur l’homosexualité, «facteur de risque pour le VIH», ont fait couler beaucoup d’encre. Souhaitant clore la polémique, la secrétaire d’Etat a fait une déclaration, ou plutôt lu un texte, à la tribune du Sénat ce mardi 5 avril.
«CETTE POLEMIQUE ME PEINE PROFONDEMENT»
Après avoir indiqué que cette polémique la peinait «profondément», Nora Berra a souhaité revenir sur sa déclaration antérieure : «J’ai notamment évoqué que si des hommes ayant des relations avec des hommes se voyaient écartés du don, il ne s’agissait pas d’exclusion mais il s’agissait de contre-indication qui s’expliquait par un risque sanitaire avéré».
Pour la membre du gouvernement, ses propos visaient à «rappeler que les homosexuels masculins sont parmi les premières victimes du VIH/sida avec un nombre de nouvelles infections VIH environ 200 fois supérieur à la population française» mentionnant sa source, les données épidémiologiques de l’Institut de veille sanitaire. «C’est bien la notion de comportement ou de situation à risque qui doit être prise en compte et non pas évidemment le fait d’être homosexuel»a précisé Nora Berra pour qui «il ne s’agissait aucunement de stigmatiser l’homosexualité» affirmant «(regretter) que (ses) propos aient pu blesser».
«LA POLITIQUE DE STIGMATISATION SYSTEMATIQUE» DU GOUVERNEMENT
A l’inverse, pour Jean-Marie Le Guen, député socialiste de Paris et adjoint au maire de Paris chargé de la Santé, les déclarations de Nora Berra «sont une preuve de son incompétence puisqu’elle confond conduites à risque et nature de la sexualité». Dans un communiqué publié sur son blog ce même mardi 5 avril, l’élu demande, comme Act Up Paris, la démission de la secrétaire d’État à la Santé, coupable selon lui d’avoir tenu des «propos homophobes».
Au-delà, l’élu francilien estime que «Par ses déclarations outrageantes, elle rejoint la politique de stigmatisation systématique et de dérive idéologique du gouvernement».
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