Venu élever au rang de basilique le chef d’oeuvre inachevé de Gaudi et emblème de la capitale catalane, la Sagrada Familia (Sainte Famille), le Pape s’en est pris une nouvelle fois aux reconnaissances légales des couples de même sexe et aux familles homoparentales.
LA FAMILLE, UNION «INDISSOLUBLE D’UN HOMME ET D’UNE FEMME»
En visite de deux jours en Espagne, Benoît XVI a rejoint Rome hier soir. Plus tôt dans la journée, il consacrait la Sagrada Familia au rang de basilique après s’être recueilli dans la cathédrale gothique de la ville. Lors de cette visite en terre catalane, le Pape a pu une nouvelle fois dénoncer les reconnaissances légales d’unions homosexuelles et définir la famille comme la seule union d’un homme et d’une femme.
«L’amour généreux et indissoluble d’un homme et d’une femme est le cadre efficace et le fondement de la vie humaine» a-t-il déclaré. Le Pape a également invité les Etats à apporter «assistance et protection» à la famille, union «indissoluble d’un homme et d’une femme». «L’Eglise demande des mesures économiques et sociales appropriées (…) afin que l’homme et la femme qui s’unissent dans le mariage et forment une famille soient résolument soutenus par l’Etat» a ajouté Benoît XVI qui s’en est également pris au droit à l’avortement et au divorce.
Devant la presse, José Luis Rodríguez Zapatero, le chef du gouvernement espagnol, a rappelé que l’Espagne est un «Etat sans confession officielle» qui, s’il «reconnaît le poids» de l’Eglise catholique, «garantit la liberté de tous».
UN KISS-IN DE PROTESTATION
En protestation à la visite papale et à la position de l4eglise sur les sujets sociétaux, deux cent manifestants LGBT ont protesté sur le parcours de la Papamobile aux cris de «va-t-en!». Un kiss-in a été organisé pour montrer ce qu’est l’amour homosexuel et que les couples de même sexe existent et doivent être respectés par l’Eglise.
Rassemblé sous la bannière «Jo no t’espero» (Je ne t’attends pas, en catalan), marquée d’un triangle rouge en signe de danger entourant la mitre papale, un collectif d’associations laïques, de militants gays et féministes avaient dénoncé la visite du Pape et l’intervention du Vatican dans les questions de politique intérieur.
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