250 modèles créés par Jean-Charles de Castelbajac au début des années 70, ont été dispersés lundi soir à Drouot-Montaigne, à Paris, à l’initiative du couturier déterminé à se tourner vers l’avenir.
Le produit de la vente dont la pièce-maîtresse a été une robe réalisée pour Jackie Kennedy adjugée 18.000 Frs, dépasse le demi-million de Frs.
Les modèles mis aux enchères ont été créés par Jean-Charles de Castelbajac pour la griffe Ko and Ko fondée par sa mère Jeanne-Blanche de Castelbajac à Limoges, berceau de la famille. C’est en 1968 que Jean-Charles entreprenait de dessiner sa première collection de prêt-à-porter féminin, inspirée pour la première fois par le vêtement de sport et de travail détourné dans un esprit expérimental et poétique, participant ainsi à décloisonner la mode qui voisinera désormais avec l’art.
Ses célèbres manteaux-couvertures, son blouson « Teddybear » constitué d’oursons en peluche juxtaposés, sa veste en gants de cuir ou sa robe à six manches, ont désormais quitté la rue Cassette.
Acquis notamment par l’Institut de la Mode de Marseille, la plupart des modèles reprenaient les couleurs primaires (rouge, jaune, bleu) qui font la légende de Jean-Charles de Castelbajac considéré comme l’apôtre du détournement. Ses matières préférées ont longtemps été la serpillière, la bâche, la bure de trappeur, le lin naturel, le patchwork écossais ou encore le filet de pêche.
Castelbajac qui a présenté sa première collection de haute-couture l’hiver dernier, vient de lancer son premier parfum féminin.


