Guesch Patti: le discret come-back loin d’Etienne

En 1987, elle déferle sur les charts du monde entier avec « Etienne ». Un succès considérable, toujours dans les mémoires, qui pèse un peu comme un boulet pour l’artiste qui se définie comme un « caméléon » et un « artisan des arts ». Guesch nous revient, cinq ans après son dernier album, « Blonde ». La chanteuse populaire se fait danseuse avec un spectacle de danse contemporaine, à l’affiche du Théâtre des Abbesses jusqu’au 28 avril. Guesch Patti, n’oublie pas pour autant la chanson et sort aussi le cinquième album de sa carrière, « Dernières nouvelles » (XIII Bis Records). Celle qui se revendique comme un « artisan de la création », abordant la chanson, la danse ou le cinéma « comme des éléments d’un puzzle personnel », vient également de tourner un autoportrait en forme de fiction qui met en image les douze chansons de son nouvel album. Réalisé par Elodie Lachaud et tourné en trois jours
« en improvisation totale » à Trouville (Calvados), ce film doit sortir dans quelques semaines sous forme de DVD, une première dans l’édition musicale. « Je ne veux pas faire de surenchère médiatique. J’ai fini de jouer avec le système » dit-elle, revendiquant un retour discret. D’ailleurs, Guesch publie son album sous un label indépendant -le même que Jeanne Mas- pour échapper un peu plus à une promo tonitruante dont les Majors ont le secret. La danse est son art préféré : Guesch Patti, ancien petit rat de l’opéra de Paris, a rejoint pendant
plusieurs années la troupe de Maurice Béjart puis celle de Carolyn Carson. A l’affiche du Théâtre des Abbesses, son spectacle en solo, « Elle sourit aux larmes », composé de cinq chorégraphies écrites pour elle, met en scène une femme désemparée après une rupture. « Je veux emmener les spectateurs dans l’émotion » explique-t-elle. « La danse, la chanson et le cinéma sont quelques-uns des éléments créatifs d’un puzzle personnel. Je suis un artisan. Un caméléon ».