Ce dandy majestueux venu d’Irlande, démontre que le romantisme est encore une valeur bien actuelle, avec un album intitulé «The Crying Room», propice à la réflexion, et qui pourrait sans problème faire office de bande-son idéale à des évasions solitaires.
A ses débuts en 1998 les critiques avaient eu vite fait de coller l’étiquette « Trip-Hop », seul courant dans lequel ils l’imaginent, à cause du côté langoureux de ses créations. Réducteur, les choses ne sont pas si simples . Et pourquoi vouloir cataloguer un artiste inclassable, à part peut-être pour le lover dans la case « qualité »?
Plus sérieusement l’univers de ce crooner des temps modernes, aurait certainement plus à lorgner du côté d’un Léonard Cohen amoureux, d’un Nick Drake en grande forme, d’un David Sylvian inspiré, ou même des complaintes du talentueux Jay Jay Johanson.
Françoise Hardy et Emilie Simon, avec qui il a collaboré, ne s’y sont pas trompées. Pas plus que Sébastien Lifshitz, qui le convoqua il y a 5 ans pour la réalisation de son film « Presque Rien »
L’intemporalité de « The crying room » lui donne la dimension d’un film d’art et d’essai qui serait tourné en cinémascope.
Cela tient à la texture du son, au classicisme du piano et des cordes, à la rythmique juste teintée d’une touche d’électronique, à la voix vaporeuse de Perry Blake, aux ballades sensuelles, à tout ce côté hors du temps qui passe par une maîtrise de l’espace sonore, une fragilité revendiquée et un groove tellement épuré qu’il devient envoûtant.
J’ai pour ma part une préférence pour le titre « Forgiveness », mais c’est le non moins étourdissant « Freedom » qui a été choisi comme premier single.
On vous laisse découvrir cet artiste incontournable …
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et visite le site de Perry Blake
En Show-Case exceptionnel au Virgin Megastore des Champs elysées, Paris, à l’occasion de la sortie de l’album le 27 Février à 18h
