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 »Le dni de Poutine tue »



Le dni de Poutine tue


Des gnriques
maintenant


Ce matin, une quinzaine de militants d’Act Up-Paris ont
men une action contre l’ambassade de Russie Paris pour dnoncer le dni des
autorits russes par rapport au sida. Les pidmies de sida et d’hpatites
virales explosent en Russie. Pourtant, Vladimir Poutine refuse de financer un
accs aux traitements la hauteur des besoins. Il dlgue cette mission aux
associations et aux financements internationaux. Il refuse d’imposer une baisse
des prix des mdicaments en autorisant la production ou l’importation de
mdicaments gnriques.


Dossier Russie complet : http://www.actupparis.org/article1960.html


1 Une pidmie hors de contrle


Le rapport annuel dONUSIDA faisait tat, en dcembre
2003, d’un nombre de sropositifVEs compris entre 420 000 et 1 million 420 000.
Lpidmie a explos partir de la fin des annes 90 et dbut 2000. La Banque
mondiale prvoyait en 2004 que, sans changement de politique, et notamment sans
un accs largi aux traitements, la sroprvalence parmi la population russe
pourrait atteindre 4,5 % en 2010.


2 Un accs aux traitement ridicule


A Saint-Petersboug, en 2004, 250 personnes sur 25 000
sropositifs officiellement enregistrs recevaient des traitements de la part de
la ville. A Tomsk, en Sibrie, on compte 700 sropositifs et un seul reoit des
traitements. Selon les associations, sur l’ensemble du territoire, 1500
personnes bnficiaient de traitement en 2004 alors que 140 000 au moins en
avaient besoin. Pour les autorits russes, seules 4000 personnes auraient besoin
de traitements.


3 Des gnriques, maintenant.


Le seul espoir d’largissement de l’accs aux traitements
repose sur les programmes internationaux. L’OMS et la Banque mondiale ont
annonc comme objectif la mise sous traitement de 50 000 personnes d’ici
dcembre 2005. En 2004, le Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme
et la tuberculose ont dbloqu 120 millions de dollars sur cinq ans pour
augmenter l’accs aux traitements. Mais le prix d’une thrapie de marque, 12 000
dollars par an et par personne, limite l’impact de ces programmes. La production
et/ou limportation de copies devient donc une priorit. Depuis un an, les
autorits russes ne cessent de promettre aux activistes lenregistrement de
mdicaments gnriques qui permettraient de faire descendre le prix d’une
trithrapie 700 euros par an. Lindustrie locale est videmment trs
intresse, et certains labos sur les starting-blocks. Mais la promesse reste
lettre morte. Il y a urgence : le programme d’accs aux traitements financ par
le Fonds mondial, qui devait se dvelopper cet t sur la base d’une rduction
des prix promise par trois laboratoires pharmaceutiques, est aujourd’hui remis
en cause. BMS et Boehringer Ingelheim ont en effetannonc qu’ils ne
consentiraient aucune baisse de prix. Merck, de son ct, prtend ne pas pouvoir
fournir les traitements demands avant dcembre. Une fois de plus, la logique de
profits s’impose aux besoins des malades.


Le dni de Vladimir Poutine doit cesser. Il doit faire de
la lutte contre le sida et les hpatites une priorit, et favoriser l’accs aux
traitements de toutes les personnes qui en ont besoin. Une mesure prioritaire,
parmi tant d’autres, est l’inscription des mdicaments gnriques auprs des
autorits sanitaires du pays, afin de faire baisser le prix des traitements et
d’amliorer l’impact des programmes internationaux d’accs aux
mdicaments.


Dossier Russie complet : http://www.actupparis.org/article1960.html

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