Circulez, y a rien à voir ! Le Ministère de l’Intérieur de Turquie a décidé de « nettoyer » les rues et les bars : les prostitués homosexuels, transsexuels et travestis sont priés d’aller voir ailleurs, histoire sans doute de ne pas effrayer le touriste. Le ministre Saadettin Tantan vient de lancer une opération de police pour les forcer à exercer désormais leur coupable activité en maison close.
L’objectif annoncé est de lutter contre les maladies sexuellement transmissibles, tout en freinant la pratique illégale de cette activité, l’une des spécialités avouées du pays. La Turquie compte une cinquantaine de maisons closes dûment autorisées.
Plusieurs pays européens dont les Pays-Bas ou l’Allemagne autorisent toujours les maisons closes, souvent considérées comme une alternative acceptable aux dures réalités du « trottoir », tant pour la sécurité des professionnels des deux sexes, que pour la lutte contre les MST. En France, Marthe Richard en a décidé autrement en 1946 « au nom de l’ordre moral et de la liberté des filles ». L’exercice du plus vieux métier du monde est un débat éternel.
