Toujours emporté par ma conquête de l’homme idéal, je me suis déjà rendu compte la semaine dernière que la taille de mon membre n’avait rien de bien conséquent et donc rien de quoi attirer le poisson dans mon chaland.
De même, toujours guidé par cette doctrine ô combien célèbre selon laquelle c’est avec le meilleur appât que l’on ferre le meilleur goujon, une nouvelle épiphanie me frappait en pleine gueule : je suis brun.
Et puis brun de chez brun – brun à Paris façon portoricain en mal de soleil, même pas un petit reflet en vue.
Argh !!!!!! La vie n’est décidément pas facile avec moi.
Ah si seulement j’avais été blond ! D’un blond platine façon j’ai laissé le crystal color trop longtemps parce que j’étais au téléphone avec mes copines. Ah si seulement j’avais l’air goguenard du porno star blond au teint halé étant assez con pour garder son slip CK sous les U.V. Ah si seulement j’avais eu à me soucier de temps en temps à me faire refaire décolorer les racines.
Car si pour connaître les joies du sexe, il suffit de claquer 70 balles au Monoprix du coin dans une boite de Belle Colors blond cendré et bouger son cul de grosse pute sur la piste du Queen façon « je ne suis pas celle que vous croyez », alors moi je signe de suite.
En contre partie, tout le monde fera de sales blagues sur mon QI qu’il faudra que je dissimule de toute façon vue que je ne serais jamais « une vraie blonde ». On pensera que le seul moment où j’ai l’air intelligent c’est une bite dans la bouche. On se moquera de mon rire un peu trop tonitruant et on essayera de profiter de ma naïveté toute maladive.
Ah être blond et se voir être considéré comme une garage à bites… Qui d’entre vous n’en a pas rêvé ?
Heuuuuu, Noir de Geai, ça existe comme couleur de teinture ? Alors vite !
