Précipitez-vous au Musée Galliera à Paris : jusqu’au 12 octobre, une grande 
exposition est consacrée à Marlene Dietrich, disparue en 1992. Organisée en 
collaboration avec le Filmmuseum de Berlin où est conservée la collection 
Marlene Dietrich, l’exposition rassemble plus de 250 élements de sa garde-robe, 
parmi l’une des plus fabuleuses de l’histoire contemporaine de la mode. Des 
vêtements et accessoires portés par la star depuis les années 30 jusqu’aux 
années 70, aussi bien à la ville qu’à l’écran ou sur la scène. 
Des tirages originaux et des photographies projetées en très grand format 
rappellent l’ouvre de la star, sex-symbol européenne du cinéma hollywoodien.
« Avec cette exposition, nous voulons célébrer l’élégance inclassable, si 
souvent imitée et pourtant jamais égalée, de Marlene Dietrich et mettre en 
lumière cette culture de l’apparence qu’elle a portée à son paroxysme », 
explique le Musée Galliera. « Toute sa vie durant, Marlene Dietrich ouvre à 
construire son propre mythe, à le façonner jour après jour. Elle commence par 
inventer un prénom qui n’existait pas : Marlene étant la contraction de son 
véritable prénom Marie Magdalene ».
La Ville de Paris, propriétaire du Musée Galliera, est étroitement associée à 
cet hommage, en présence jeudi soir, pour le vernissage du Tout-Paris et de 
Bertrand Delanoë. Le maire de Paris a inauguré en fin d’après-midi une « Place 
Marlène Dietrich » dans le XVIe arrondissement : Marlene Dietrich, qui avait 
ses habitudes chez les grands couturiers, adorait séjourner dans la capitale où 
elle vécut les dix-sept dernières années de sa vie.
« Bourreau de travail à l’exigence sans borne, Marlene Dietrich a su imposer 
ses goûts vestimentaires aux réalisateurs de ses films. Elle a participé dans 
les moindres détails à la conception de ses costumes. Elle inventa un 
maquillage qui accuse les lignes de force de son visage. Tel un directeur de la 
photographie, elle intervienait sur son image par un contrôle permanent de son 
reflet à l’aide d’un miroir dans l’oil de la caméra ou de l’objectif », 
rappelle Catherine Join-Diéterle, conservateur général du Patrimoine et 
directrice du musée Galliera.
Lundi 16 juin, une soirée exceptionnelle est organisée autour de la mémoire 
de « L’Ange bleu ». A 19h, Michel Hermon lira la correspondance amoureuse entre 
Marlène et Ernest Hemingway.
Jusqu’au 12 octobre – Musée Galliera, 10 av Pierre Ier de Serbie, à Paris.


