Le droit à la différence

Cette année la Lesbian and Gay pride de Paris est placée sous le signe du droit à l’indifférence. Foutaise, je n’ai pas envie de laisser indifférente moi. Je veux pouvoir disposer de mon statut d’invisible comme je l’entends et ne surtout pas l’être les jours de beau temps. Je réclame le droit à la différence. Ou alors qu’on nous accorde le droit au mariage, à l’adoption, au veuvage, j’en passe et des meilleurs. Je serai à la Gay Pride comme tous les ans pour regarder ceux qui n’ont rien à faire là, ceux qui voudraient être ailleurs, ceux qui font leur premier défilé, ceux qui cherchent l’âme soeur, ceux qui veulent tirer leur coup, ceux qui vont danser, ceux qui vendront des X, ceux qui travailleront, ceux qui feront du sport, ceux qui seront en cuir, etc, etc. Mais en aucun cas, je ne souhaite pour eux et pour moi ce droit à l’indifférence. Qu’en est-il de toutes ces années de combats ? Qu’en est-il de notre fierté (Pride en anglais). Sommes-nous fières et fiers de vouloir inspirer l’indifférence ? La morosité gagne du terrain. C’est comme l’indifférence. Ca me glace le sang.