in

Vive l’hétérophobie, Fuck the straight

L’hétérophobie est le rejet ou la peur de l’hétérosexualité comprenant une répulsion à l’égard des fantasmes, des désirs et des conduites hétérosexuelles et pouvant se traduire également par des attitudes négatives, voire discriminatoires, envers les individus d’orientation hétérosexuelle.
Face à l’homophobie et à la vulgarité de certains hétérosexuels, l’hétérophobie est pour certains un simple et juste retour des choses. Elle émane d’hétéros cultivés, de féministes, de lesbiennes ou de gays. Pierre françois fait caca. Fuck the straight. Oui, j’ai beau avoir de la compassion et de la tendresse pour les hétérosexuels, parfois je les déteste eux et leur prétention, leur fatuité, leur obscène normalité. J’exècre leurs images de couples omniprésentes et l’hétérorrisme de leur idéologie dominante. Les hétéros, c’est un peu comme les caricatures d’américains : ils parlent forts, sont vulgaires et gras, ont des goûts de chiottes, sont persuadés de leur supériorité et nous inondent de leur burger culture. Tout est créé pour eux : lois, institutions, imaginaire, etc… Les hétéros, c’est un peu comme Euro Disney il n’y en a que pour les familles et les mouflets, il faut faire la queue pour être con et fier de l’être. Et les tantes s’y retrouvent stigmatisées : « regarde chéri, il y a deux garçons qui s’embrassent, oulala, oh non pas devant les enfants ! ». Et l’on se prend en peine gueule notre putain de différence. Et bien moi je les emmerde ces hétéros, Je leur vomis dessus, je leur pisse à la raie. Non leur modèle hétérofasciste (comme disaient déjà les folles du Fhar, dans les années 1970) ne me conviens pas, parfois leur normalité m’afflige, m’ennuie, m’exaspère. Tous ces reproducteurs me lassent, je ne veux surtout pas leur ressembler. Oui, homosexuel je suis, gay et folle je reste. Non je n’ai pas envie d’être normal et sans idée de travers. Marginal et décalé je suis, créatif et subversif je reste. Le modèle hétéro décadent à fait long feu et s’effondre : explosion des familles, divorces en pagaille, familles homo parentales. Gageons que le mode de vie gay, par les nouveaux modèles qu’il propose (Pacs par exemple) apportera réconfort et espoir à ces pauvres hétéros en peine crise de sens et de représentation ».

L’hétérophobie se cristallise sur la figure de « l’hétérobeauf », autrement nommé « hétéroplouc », une caricature du mâle bien représentée dans la faune hétéro. Voici en quelques phrases leur description volontairement caricaturale.
Le cheveux gras et fillasse, le ventre rond et pneumatique, l’hétérobeauf adore « la bière blonde qui fait roter et pisser », sa femme, blonde elle aussi, qui « le suce bien mais avec les dents ! » ainsi que les pizzas épaisses. Qu’il s’appelle Gérard, Fernand ou Robert, beau mâle dans sa jeunesse, macho et tout et tout, et à « la virilité colossale », le mariage aura sur lui l’effet dévastateur d’une véritable apocalypse : il prendra dix ans et vingt kilos dès la première année de vie commune.
Il ne connaît ni la douceur ni la tendresse mis à part ses relations avec son Berger allemand. Rustre jusqu’au bout du gland, les préliminaires se résument pour lui à une simple claque sur les fesses accompagné du fameux « tournes toi salope ! ». Sa qualité principale est l’égoïsme. Titulaire d’une double hypertrophie, des testicules et de son amour-propre, il ne pense jamais à l’autre, et encore moins à l’éventuel plaisir de son partenaire. La communication érogène se réduit chez lui à la seule éjaculation. Fonctionnant à l’instinct, il agit « comme un animal », il existe avant de penser et bande avant d’être ; se rapprochant du lapin par sa libido débordante et du porc par sa galanterie.

Il est le plus souvent vautré dans son salon en skaï à grosses fleurs rouges de chez Confo, les pantoufles au pieds, tenant la blonde susnommé (la bière), pelotant les miches de l’autre décolorée (« sa pouffe ») et regardant le foot sur sa chaîne à péage à laquelle il s’est abonné pour l’intégralité des match de la saison et les films porno du samedi soir sur laquelle il se branle durant les scène de lesbianisme. Les émotions se résument donc chez lui à lorgasme ressenti lorsqu’un but est marqué (par son équipe bien entendu, car en cas contraire, sa femme se prend une raclée bien méritée). Habillé et beuglant comme un touriste américain, cet homme « qui en a, et des grosses ! », passe tous ses loisirs au café du coin à siroter des petits jaunes ou des bières brunes (pour changer) avec ses autres copains, hétéroploucs eux aussi. Car ceux-ci, grégaires comme des cochons de batteries, ne fréquentent que leurs semblables. Leurs préférences va vers un vocabulaire grossier dont « putain », « merde », « fais chier » sont les poétiques bases sémentiques avec toutes les variantes possibles et inimaginables dont le fameux « fais chier merde-putain ». Mysogine et viscéralement homophobe, l’hétérobeauf passe son temps à draguer lourdement les filles dans la rue, battre sa femme, et à « casser du pédé » qu’il déteste intimement. Passionné de grosses voitures et de sports télévisés il ne sort au spectacle que pour aller voir les compétitions motorisées à Bercy (« ça m’éclate ») et assister aux meetings de Jean-Marie, Gérard ou Charles dont il se sent politiquement très-très proche. Son attitude vis à vis de sa femme est distante ou agressive. La seule émotion qu’il lui témoigne étant la jalousie viscérale qu’il porte à son égard, la clouant littéralement à la maison et l’empèchant de sortir du foyer. Chose on ne peut plus normal puisque sa femme lui appartient. Jalousie qui ne l’empêche bien entendue pas « d’aller aux putes » tous les dimanche. Les mots tendres sont rares mis à part le très puissant « tourne-toi chérie ». Il est attiré par les blondes (décidément) surtout décolorées et légèrement vulgaires possédant tous les signes extérieurs d’une féminitude hyperbolique qui le réconforte dans sa virilité éxubérante et grasse : celle-ci devra être lourdement maquillée, vêtue d’une jupette supra courte et perchée, « comme une poule », sur des hauts talons. Il possède également dans sa cave-bunker aménagée une très-très belle collection d’armes à feu qu’il utilise tous les dimanches au stand de tir ou sur des arabes.



Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Moi aussi, j’ai décidé de devenir hétéro

Avaler du sperme