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 Guyane : des barrages policiers entravent l’accs aux droits Seconde requte en annulation dpose par huit associations 
Deux 
 barrages policiers permanents, vritables frontires internes, sont 
tablis sur la seule route permettant l’accs  Cayenne, l’un  l’Est, 
l’autre  l’Ouest. Ces contrles de gendarmerie sont renouvels tous les 
 six mois par des arrts prfectoraux. 
 Ces 
 postes fixes systmatisant les contrles d’identit impactent 
directement les droits des trangers en situation administrative 
prcaire et des peuples autochtones dpourvus de preuves de leur 
identit et/ou leur nationalit franaise en entravant leur accs  la 
prfecture,  certains tribunaux,  des formations professionnelles ou 
universitaires et  plusieurs services hospitaliers et consultations 
spcialises. 
 Les 
 professionnels de sant de l’Ouest guyanais constatent notamment, pour 
ces seuls patients, des retards au diagnostic, des retards de prise en 
charge voire une absence de prise en charge, des urgences mal traites 
ou de manire inadquate, des ruptures dans la continuit des soins. Les 
 procdures complexes requises, mme pour raisons mdicales, pour 
franchir le barrage d’Iracoubo, retardent en effet les examens 
complmentaires ou dissuadent de les demander. Huit 
 associations – Aides, la Cimade, le Collectif Hati de France, le 
Comede, la Fasti, le Gisti, la Ligue des droits de l’Homme et Mdecins 
du Monde – ont dpos, le 26 fvrier 2013, devant le tribunal 
administratif de Cayenne un recours en annulation contre le dernier 
arrt concernant le barrage situ  l’Ouest,  Iracoubo (texte de la 
requte) aprs en avoir fait de mme, trois mois plus tt, pour le 
barrage de l’Est, pour le barrage de l’Est. Elles invoquent la violation 
 de plusieurs droits fondamentaux protgs par des conventions 
internationales : libert d’aller et venir, droit  un recours effectif 
lorsque la vie prive et familiale est en jeu, galit devant la loi, 
droit  la sant et  l’ducation. Les associations requrantes 
contestent la lgalit de  ces contrles permanents  l’intrieur du 
territoire  dont  le caractre exceptionnel et drogatoire au strict 
droit commun  (mentionn par l’arrte prfectoral lui-mme) ne fait 
aucun doute. Il est temps que 
cessent les mesures d’exception prises par l’administration franaise 
dans ses terres d’outres mer au mpris des droits fondamentaux. 
 Le 7 mars 2013
  
Signataires Associations requrantes :  Aides, 
 la Cimade, le Collectif Hati de France, le Comede, la Fasti, le Gisti, 
 la Ligue des droits de l’Homme, Mdecins du Monde ;  Kourou :  ADER (Actions pour le Dveloppement, l’ducation, la Recherche) 
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