Ils s’appellent Victoire, Nahil ou encore Gildas. Leur point commun ? Agés de 18 à 25 ans, ils ont tous été chassés du domicile parental en raison de leur homosexualité. L’association Le Refuge les a accueillis. Dans le cadre d’une grande campagne d’appel aux dons, ces jeunes ont accepté de témoigner à visage découvert, devant la caméra de Pascal Petit, pour lever le voile sur une réalité brutale : les réactions violentes, le rejet, l’incompréhension de leurs familles. À partir du 17 février 2014, ces clips seront diffusés sur les chaînes de télé nationales pour sensibiliser les Français aux actions de l’association et recevoir un soutien financier.
BRAVO !
Créée pour héberger les jeunes homosexuels rejetés par leurs proches, l’association Le Refuge s’inquiète de la montée de l’homophobie et appelle aux dons pour faire face aux prochaines demandes.
Des demandes d’hébergement en hausse face à une homophobie en constante progression. Telle est la crainte de l’association Le Refuge qui a lancé lundi une campagne d’appel aux dons.
L’association héberge les jeunes homosexuels de 16 à 25 ans rejetés par leurs proches, et qui ont parfois connu la rue. A travers ses nombreuses antennes présentes partout en France, elle aide ses pensionnaires provisoires à vivre, retrouver un emploi et regagner estime et confiance en soi. En plus de l’hébergement, une aide sociale et psychologique est assurée.
« 2013 a été une année très difficile », note le président de l’association Nicolas Noguier. En s’étirant sur plusieurs mois, le débat sur le mariage homosexuel a durablement ravivé la parole homophobe. En 2014, Le Refuge avait espéré « reprendre une activité normale en 2014 » et travailler dans un climat apaisé. Las, la Manif pour tous est passée par là, explique en substance le directeur de l’association. Selon lui, les attaques sont de plus en plus décomplexées.
L’année dernière, Le Refuge avait répondu aux appels de plus de 1.100 jeunes homosexuels en difficulté, contre près de 500 en 2011. L’association, conventionnée par l’Etat, espère bénéficier d’un budget d’un million d’euros cette année, contre 200.000 euros en 2011.
