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Hackers sur la ligne Azur

La ligne Azur, une ligne téléphonique doublée d’un site internet hébergés par l’association Sida info service, destinée à l’écoute des jeunes se posant des questions sur leur identité sexuelle, mal vu des milieux proches de la Manif pour tous, est «indisponible».

«C’est un événement extérieur. Nous ne connaissons pas l’identité de ceux qui nous attaquent, probablement des hackers», explique Alain Miguet, rédacteur en chef de l’association. Outre la ligne Azur, l’ensemble du portail attaqué, soit Sida info service et Hépatite info service sont également indisponibles. «Il n’est pas question de changer une ligne de notre site», poursuit-il, répondant à la rumeur grandissante sur les réseaux sociaux, selon laquelle la ligne Azur aurait volontairement fermé son site lundi pour le «nettoyer» de ses «thèses sur la théorie du genre».

Depuis un an, la ligne Azur, parrainée par le ministère de l’Éducation nationale et financée intégralement par l’INPES (l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé) est la cible des opposants à la «théorie du genre». Ces derniers l’accusent ainsi de poser des questions sur leur identité sexuelle à des enfants de 11 ans, via un «questionnaire» disponible sur le site.

De fait, sous l’un des onglets du site, «prendre soin de soi», on tombe sur un tableau intitulé «des situations individuelles diverses». Il est composé de huit colonnes: sexe biologique (mâle, femelle, intersexe), état civil (féminin, masculin), identité de genre (homme, femme, transsexuelle), sexe social (masculin, féminin, androgyne), partenaires sexuels (hommes, femmes, les deux, aucun), pratiques sexuelles (masturbation, pénétration buccale, pénétration anale, vaginale, autre, aucune, etc). Puis «je me définis» (homme, femme, homo, bi, hétéro, trans, par des injures, je ne me définis pas). L’idée est de montrer que «même si elle est majoritaire et présentée comme norme, l’hétérosexualité n’est pas la seule voie», indique le site. «Et vous, dans le tableau, où vous situez-vous?» est-il écrit.

Alain Miguet affirme qu’il ne «s’agit pas d’un questionnaire mais d’un schéma sous forme de tableau visant à «lutter contre l’homophobie» et cherchant à expliquer «que l’on peut par exemple naître homme et être néanmoins attiré par des hommes». «En aucun cas, il ne s’agit de demander à des enfants de onze ans de déterminer leur identité sexuelle. Nous ne visons d’ailleurs pas les enfants mais les adolescents et les adultes». Le site reçoit plusieurs milliers d’appels par an émanants de personnes «âgées en moyenne de 16 à 50 ans», affirme-t-il. Pourtant la promotion du site ligne Azur recommandée par le ministère de l’Éducation nationale se fait à partir du collège. «Dans les faits, c’est évoqué à partir de la classe de troisième, classe où l’éducation sexuelle fait partie du programme de biologie», affirme un proviseur.

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