La loi sur le mariage pour tous est maintenant entérinée depuis 6 mois et pourtant certains continuent de s’entêter à ne pas vouloir l’appliquer…
Dernier exemple en date: le conseil municipal du village de Fontgombault (Indre), qui s’est réuni le 24 et a voté une délibération, adoptée par sept voix favorable sur dix, deux abstentions et une voix contre, dans laquelle il menace ni plus ni moins de démissionner (maire, adjoints et conseillers), si jamais il était amené à célébrer un mariage entre deux partenaires de même sexe.
Cette décision figure au compte-rendu de la dernière réunion du conseil, envoyé aux quelque 300 habitants de la commune, et invoque non seulement le fait qu’il existe »une loi naturelle, supérieure aux lois humaines » mais encore que deux personnes de même sexe sont »radicalement incapables de procréer un être humain et par conséquent de l’éduquer à titre de parents dans l’altérité et la complémentarité ».
L’affaire n’est cependant pas une surprise pour quelques habitants, choqués par le contenu de la lettre d’information qu’ils ont reçu de la mairie … En Septembre 2012 le maire Jacques Tissier avait en effet déjà annoncé la couleur en déclarant au quotidien La Nouvelle République: »Hors de question de marier des pédés! Je ne le ferai pas ».
Certains habitants de Fontgombault souhaitent désormais former un collectif afin de sensibiliser les autres personnes du village. Ils prévoient par ailleurs de rédiger une lettre d’excuses à destination de la communauté homosexuelle, et appellent les couples gay et lesbiens à venir s’unir à Fontgombault, de manière à provoquer la démission du conseil municipal.
Les édiles et leurs adjoints restent tenus de célébrer les mariages. S’ils refusent ils risquent jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende, ou même une révocation en Conseil de ministres.


