Le soir du 12 octobre 2010, vers 23h, Victoria O. et Amandine L. ont été agressées à la sortie du métro, à Montreuil, par 3 jeunes hommes qui n’acceptaient pas le fait qu’elles forment un couple.
SOS HOMOPHOBIE REÇOIT DE PLUS EN PLUS DE TEMOIGNAGES DE FEMMES
Après avoir subi des insultes homophobes (« sales gouines »), elles ont reçu des coups de pieds et de poings. Cette agression a donné lieu à 3 jours d’Interruption Totale de Travail pour chacune des victimes.
Rapidement interpelés par les forces de l’ordre, les jeunes hommes ont tenté de s’expliquer. Seul celui qui a reconnu avoir frappé comparaîtra devant la 16ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Bobigny le vendredi 1er avril 2011 à 13h pour violence à raison de l’orientation sexuelle suivie d’incapacité temporaire. Soutenues par la Coordination Lesbienne de France et SOS Homophobie, les victimes seront représentées dans cette affaire par Maître Sophie Maltet.
«SOS homophobie reçoit de plus en plus de témoignages de femmes victimes d’agressions physiques; les agresseurs, généralement jeunes et agissant en bande, semblent dépourvus de toute conscience de la gravité des faits qu’ils commettent» indique l’association dans un communiqué. «Pour être efficaces, les lois pénalisant l’homophobie doivent être expliquées et comprises, notamment par les plus jeunes» estime SOS Homophobie qui attend des pouvoirs publics la mise en place d’«Une politique volontariste de lutte contre les LGBT-phobies (…) dans nos collèges et lycées».
PUNIR CES FEMMES POUR LEUR NON DISPONIBILITE SEXUELLE
Sur le sujet, SOS Homophobie avait en 2008 publié une première enquête nationale sur la lesbophobie.
La lesbophobie, dans ses dérives extrêmes, se manifeste par la pratique de viols ou agressions sexuelles. Le viol est alors perpétré, non pas tant pour sa dimension sexuelle visant à satisfaire le(s) agresseur(s), mais du fait de la dimension homophobe. Par ces violences, ces hommes agresseurs cherchent à signifier à ces femmes que leur homosexualité constitue une transgression et une atteinte à leur virilité et masculinité même. Le viol est qualifié alors de «correctif», à dessein de soi-disant «soigner» ces femmes de leur homosexualité. Il est aussi qualifié de «punitif» car il vise à punir ces femmes victimes pour leur non disponibilité sexuelle auprès des hommes.
Les violences rencontrées par ces deux jeunes femmes rentrent dans ce dernier cas de figure.
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Court métrage sur la lesbophobie de la série « 5 films contre l’Homophobie »


