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Les baisers entre jeunes hommes hétéros se banaliseraient

C’est le quotidien britannique le Guardian qui révèle les conclusions d’une étude d’un universitaire américain enseignant en Angleterre, Eric Anderson. L’étude révèle une pratique qui se banalise entre jeunes hommes hétéros, le fait qu’ils s’embrassent de plus en plus sur la bouche !

89% DES ETUDIANTS INTERROGES CONTENTS D’EMBRASSER UN AUTRE HOMME

L’universitaire basé à Bath (Sud-ouest de l’Angleterre) a commencé sa recherche après l’évocation par des étudiants d’un jeu entre hommes hétéros, en résumé  »’T’es pas cap de m’embrasser sur la bouche ! ». Le sujet des liens entre les représentations de la virilité, du sport, de la masculinité et l’homophobie n’est pas étranger au sociologue qui en avait fait son sujet de doctorat, mais les résultats concernant son étude l’ont réellement surpris.

Ainsi, Eric Anderson relève que sur 145 étudiants interrogés dans le cadre de sa recherche, 89% se déclaraient contents d’embrasser un autre homme sur les lèvres par amitié et 40% faisaient état d’un «baiser soutenu, initialement pour la dimension choquante, mais maintenant juste pour rire».

Pour l’auteur, les hommes s’embrassent maintenant pour montrer leur «intimité l’un vers l’autre», mais pas d’une façon (homo)sexuelle. «Les baisers semblent être dépourvus de la connotation sexuelle et étant donné le pourcentage d’hommes les faisant, ils n’indiquent certainement pas de désir homosexuel caché» estime Eric Anderson.

L’HOMOPHOBIE EN VOIE DE DISPARITION ?

Le sociologue croit maintenant que l’homophobie disparaît des campus universitaires et que cette pratique généralisée des baisers entre hommes participe à ce déclin. Cette tendance suit en fait selon-lui la pratique de baisers entre sportifs lors de victoires, d’abord au sein du sport professionnel puis amateur, tant sur les stades qu’après les matchs lors des troisièmes mi-temps. Les baisers entre hommes ne sont plus péjoratifs ou reliés à une dimension homosexuelle mais s’attachent à marquer un moment glorifiant (pour le sport) ou d’intimité et d’affection (dans un cadre amical).

Pour Eric Anderson, l’homophobie connait «un déclin rapide», notamment par ce que «Les gosses partent de plus tôt et en plus tôt» des domiciles parentaux et il corrèle ce fait avec la «théorie de contact, nous tous avons des amis gays et des homos dans la famille aujourd’hui» pour expliquer ce déclin.

Le sociologue travaille aujourd’hui sur l’étude de la pratique de… câlins entre hommes hétéros.

L’article de Eric Anderson (PDF) :  »I Kiss Them Because I Love Them »: The Emergence ofHeterosexual Men Kissing in British Institutes of Education

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