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Une violente agression lesbophobe rapportée à Montpellier

La Lesbian & Gay Pride de Montpellier a lancé un appel à témoins suite à une violente agression dont les victimes, un couple de jeunes femmes, auraient fait l’objet dans la nuit de jeudi à vendredi dernier alors qu’elles rentraient chez elles.

«LAQUELLE FAIT L’HOMME ?»

L’agression, telle que décrite par la LGP Montpellier fait froid dans le dos et s’apparente aux pratiques de violences punitives contre les femmes lesbiennes.

Alors qu’elles rentraient chez elles, les deux femmes auraient été prises à partie par un conducteur. «Elles rentraient chez elles, l’une à vélo, l’autre marchant à ses côtés, lorsqu’un véhicule a fait irruption, roulant vers elles en sens interdit. La voiture a ensuite fait marche arrière pour arriver à leur hauteur et le conducteur a demandé : « Laquelle fait l’homme ? » avant de rajouter qu’il allait leur montrer ce « qu’était un homme »» raconte l’association montpelliéraine.

Le conducteur aurait ensuite poussé l’une des deux jeunes femmes qui était à vélo, sa passagère insultant et frappant l’autre victime. L’homme se serait ensuite saisi d’une barre de fer et aurait frappé avec les deux jeunes femmes. L’une des victimes blessée à la main alors qu’elle protégeait son visage du coup de barre porté et subit une incapacité totale de travail de 7 jours. Sa compagne s’est vue octroyée une ITT de 2 journées.

UN GROUPE DE TEMOINS SE JOINT AUX AGRESSEURS

Un attroupement de témoins s’est formé lors de cette agressions, témoins qui au lieu de venir au secours des deux jeunes femmes se sont joints aux agresseurs pour leur donner des coups. «C’est une punition homophobe, un passage à tabac collectif, nous sommes scandalisés, révoltés, choqués parce que c’est lié à l’orientation sexuelle des victimes. Cela ne doit pas rester impuni» estime la LGP.

Qui se déclare «scandalisée, choquée et révoltée qu’une telle agression se soit produite».

Deux plaintes ont été déposées par les victimes et l’enquête est en cours. La Lesbian & Gay Pride a également déposé plainte et se portera partie civile suite à une demande des victimes.

Sur le sujet, SOS Homophobie avait en 2008 publié une première enquête nationale sur la lesbophobie.

La lesbophobie, dans ses dérives extrêmes, se manifeste par la pratique de viols ou agressions sexuelles. Le viol est alors perpétré, non pas tant pour sa dimension sexuelle visant à satisfaire le(s) agresseur(s), mais du fait de la dimension homophobe. Par ces violences, ces hommes agresseurs cherchent à signifier à ces femmes que leur homosexualité constitue une transgression et une atteinte à leur virilité et masculinité même. Le viol est qualifié alors de «correctif», à dessein de soi-disant «soigner» ces femmes de leur homosexualité. Il est aussi qualifié de «punitif» car il vise à punir ces femmes victimes pour leur non disponibilité sexuelle auprès des hommes. Les violences rencontrées par ces deux jeunes femmes à Montpellier rentrent dans ce dernier cas de figure.

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Court métrage sur la lesbophobie de la série « 5 films contre l’Homophobie »






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