Harvey Milk
Avec : Sean Penn
James Franco
Josh Brolin
Emile Hirsch
Diego Luna
Oscar du meilleur acteur : Sean Penn
Oscar du meilleur Scénario : Dustin Lance Black
126 minutes
Sortie le 4 Mars 2009
L’histoire:
Gus Van Sant recrée l’ambiance de San Francisco des années 70 pour nous raconter le destin tragique de Harvey Milk, qui s’est sacrifié pour ses idéaux.
L’histoire vraie de Harvey Milk, le premier homme politique gay qui fut assassiné à San Francisco dans les années 70 pour s’être battu pour la tolérance et l’intégration des communautés gay.
L’avis de Tof :
Jusqu’à présent, j’avoue qu’ Harvey Milk n’évoquait pour moi que le nom du premier homme politique américain ouvertement homosexuel, dont le combat en faveur des LGBT lui avait coûté la vie, mais que je n’avais pas de réelle idée sur l’étendue de son ouvre au cours des 8 dernières années de sa vie, sur lesquelles se focalise le film.
De ce fait, j’abordais la projection avec toute la virginité qui caractérise les jeunes générations, et mieux encore le public hétérosexuel, qui n’ont probablement jamais entendu parler de cet homme-là.
Il faut bien dire que je me suis pris ma claque comme un grand, quitte à méchamment culpabiliser …
Le spectateur découvre Harvey Milk lui-même (Sean Penn), enregistrant le témoignage de ses dernières années de vie, sur un magnétophone. De but en blanc, et avec un regard mélancolique, il annonce que si nous écoutons sa cassette, c’est qu’il a été assassiné. Le film de la vie de l’homme politique défile alors sous nos yeux, à partir de sa rencontre coup de foudre, et idyllique avec Scott Smith (le beau James Franco).

Un procédé, qui capture littéralement le spectateur, instantanément saisi de sympathie pour cet homme pas spécialement beau, mais à la sensibilité exacerbée, et à la combativité et l’humour touchants. En fait la scène n’a pas pu réellement exister car le scénariste Dustin Lance Black a bâti tout le film sur les témoignages précieux recueillis auprès de ceux qui ont connu le vrai Milk et ont participé à son aventure humaine, et notamment les notes contenues dans le journal que tenait Michael Wong, conseiller clé de l’homme politique.
La prestation de Sean Penn est époustouflante, comme chacun s’accorde à le dire. D’après Gus Van Sant « Sean apporte à son interprétation cette intensité des comédiens d’autrefois, une excellence absolue dans le jeu », tandis que Dan Jinks, un des producteurs rapportent : « Chaque jour, sur le plateau, c’était un émerveillement pour nous tous de voir Sean se transformer en Harvey. Les gens qui avaient connu le vrai Harvey étaient stupéfaits par cette métamorphose ».
Au-delà de tout, ce qui marque dans ce film, c’est que c’est qu’avant d’être le récit d’un combat politique, c’est l’histoire d’un homme qui irradiait l’amour, la biographie authentique de quelqu’un qui se battait réellement pour le bonheur de ses semblables.
On a aussi le sentiment que la destinée tragique, mais ô combien méritoire de Harvey Milk débute avec sa rencontre idyllique avec Scott Smith, et que tout ce qui va suivre sonne comme un challenge, consécutif au constat qu’il fait avec lui : « J’ai 40 ans et je n’ai pas encore fait grand-chose de ma vie »
Le portrait des homosexuels dressé dans ce film, est aussi criant d’authenticité. Pas de caricature ni de scènes de sexe, mais des plans rapprochés sur les regards hyper expressifs de simples personnes qui s’aiment, rient, se taquinent, souffrent. On se sent facilement intégrés dans la bande de Milk .
Du point de vue de l’image, le grain de la photo, le mélange de vraies images d’archives et de nouvelles images vieillies, immergent encore davantage le spectateur dans cette histoire passionnante et émouvante.

On comprend peu à peu pourquoi Harvey Milk était parfois surnommé le Martin Luther King Gay, et la dimension de héros qu’il a finalement acquis, porté tout simplement par l’amour de ses proches et de ses semblables, et à quel point le message qu’il a voulu répandre, qui dit qu’un homosexuel n’est pas haït de Dieu, qu’il n’est pas malade, et qu’il peut même accomplir de grandes choses, est encore d’actualité.
Attention au coeur qui se serre et à la larme que tu retiendras forcément à la fin du film !
L’avis de Jef :

Mickael Jackson de retour sur scène … et en Europe !

