Doit-on encore présenter Rolando Villazon ? Depuis la fin des années 90, le jeune ténor mexicain triomphe sur toutes les scènes lyriques, s’inscrivant avec brio dans la lignée des plus grands. Ses interpérations à la scène, ses enregistrements d’oeuvres intégrales et ses récitals font aujourd’hui référence. Ses récentes apparitions et projets avec Anna Netrebko (Récitals au Théâtre des Champs Elysées et au Lincoln Center en 2007, sortie d’un récital de duos la même année, projet de Roméo et Juliette de Gounod à Salzbourg en 2008, etc) sont particulièrement remarqués.
« J’aime les défis. En fait, j’ai besoin de défis. Je suis toujours en train de me battre contre les limites interprétatives de l’opéra, contre ce qui est connu. C’est pourquoi il y a tant de choses peu connues dans cet enregistrement. C’est un collier de perles oubliées » déclare Rolando Villazon. Pour ce premier récital en solo chez Deutsche Grammophon, le ténor mexicain, plongeant dans les galeries secrètes de l’art lyrique, nous révèle en effet quelques joyaux oubliés, qu’il sert à merveille de son timbre puissant, chaud et suave.
Sur un parcours allant du bel canto au vérisme, l’album présente un ensemble varié et convainquant : airs issus d’oeuvres secondaires de Verdi et de Donizetti (Luisa Miller, Poliuto), extraits du Mefistofele de Boïto et de La Gioconda de Ponchielli, mais surtout plusieurs inédits, notamment deux airs de Mercadante, compositeur aujourd’hui peu connu, mais en son temps aussi célèbre que Bellini et Donizetti, avec qui il était d’ailleurs en perpétuelle compétition…. On découvre également avec plaisir un air superbe et poignant tiré de Fosca, oeuvre oubliée d’un compositeur brésilien qui ne l’est pas moins, Antonio Carlos Gomes.
Ponchielli : « Cielo e mar! » (La Gioconda)
Cilea : « La dolcissima effigie » (Adriana Lecouvreur)
Mercadante : « La Dea di tutti i cor! – Bella adorata incognita » (Il Giuramento)
Boito : « Dai campi, dai prati » (Mefistofele)
Pietri : « Il conosco il giardino » (Maristella)
Gomes : « Intenditi con Dio! » (Fosca)
Verdi : « O inferno! – Sento avvampar nell’anima » (Simon Boccanegra)
Donizetti : « Veleno è l’aura ch’io respiro! » (Poliuto)
Mercadante : « Compita è omai – Fu celeste » (Il Giuramento)
Cilea : « L’anima ho stanca (Adriana Lecouvreur)
Ponchielli : « Il padre! – Tenda natal » (Il Figliuol prodigo)
Boito : « Giunto sul passo estremo » (Mefistofele)
Verdi : « Oh! fede negar potessi – Quando le sere, al placido » (Luisa Miller)
Verdi : « L’ara, o l’avello apprestami » (Luisa Miller)
site officiel de Rolando Villazon
31/01/2008 Themes Culture Musique JFC pour CitéGAY
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