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Vivaldi : Nisi Dominus, Stabat Mater, Crucifixus

« Ce disque est naturel, il nous tenait tous à coeur et nous en parlions depuis très longtemps » déclarait récemment Philippe Jaroussky.

Quelques mois après un album très réussi en hommage au castrat Carestini, Philippe Jaroussky revient donc à Vivaldi, en compagnie de l’excellente contralto Marie-Nicole Lemieux, à travers trois oeuvres de musique sacrée : Nisi dominus, Crucifixus et Stabat Mater.

Dans son précédent récital consacré au maître vénitien, Heroes, disque d’or 2006, Philippe Jaroussky avait laissé triompher une étourdissante virtuosité, ponctuée de moments dramatiques intenses, qui nous plongeaient dans les délicieux excès d’un opéra baroque tout à la gloire des castrats.

Dans la Venise de Vivaldi, marquée par une consommation effrénée de musique, les frontières entre l’église et la scène, le sacré et le profane, sont aussi mouvantes que les ondes sur la lagune et les reflets du soleil sur la coupole de Saint Marc. Soucieuses d’attirer la plus large et prestigieuse assistance, les institutions et congrégations religieuses font en effet appel aux compositeurs qui triomphent à la scène : Vivaldi -qui de surcroît était prêtre- reçut naturellement des commandes nombreuses.

Le Nisi Dominus (interprété par Philippe Jaroussky) et le Stabat Mater (par Marie-Nicole Lemieux) placent la technique vocale au service d’une spiritualité sincère et sereine : comme le ciel de Venise, toujours nimbé d’un léger voile de brume, le drame sacré est ici adouci par une empreinte de légèreté et, plus humain, il n’en est que plus beau et profond. Dans le Crucifixus, les voix des deux chanteurs se mêlent dans une longue et vibrante méditation, où excelle l’art des deux jeunes chanteurs.









31/01/2008 Themes Culture Musique JFC pour CitéGAY

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