AUX ANTILLES, SEGOLENE ROYAL DOIT PARLER DU SIDA
Sgolne Royal mnera campagne en Martinique jeudi 25 et vendredi 26, puis en
Guadeloupe samedi 27 et dimanche 28 janvier. cette occasion, la candidate
socialiste doit prendre position et s’engager sur les moyens ncessaires pour
lutter contre les ravages singuliers de l’pidmie de VIH/sida dans les
populations noires en France ultramarine et hexagonale.
Selon l’Institut de veille sanitaire (InVS), les taux les plus levs de
dcouvertes de sropositivit VIH notifies en 2005 sont observs en Guyane (891
par million d’habitants), Paris (336), en Seine-Saint-Denis (226), en
Guadeloupe (196), en Martinique (190), dans le Val-de-Marne (168), dans le
Val-d’Oise (145) et dans l’Essonne (104). Dans les seuls DFA (dpartements
franais d’Amrique: Guyane, Guadeloupe, Martinique), le taux moyen de
dcouvertes de sropositivit VIH notifies en 2005 est de 318, soit cinq fois
plus qu’en France hexagonale(62).[1]
Ces chiffres effarants indiquent qu’une discrimination mconnue, une de plus,
pse sur les populations noires dans notre pays: en France, le VIH/sida
frappe d’abord les dpartements o elles sont les plus prsentes. En outre, sur
l’ensemble du territoire national[2], les seulEs ressortissantEs de pays
d’Afrique subsaharienne reprsentent 35% des dcouvertes de sropositivit
notifies en 2005 (sur l’ensemble des personnes de nationalit connue). On peut
donc estimer que c’est finalement prs d’une dcouverte de sropositivit sur
deux qui concerne une personne noire.
Ces donnes disent assez l’urgence de penser et de mettre en oeuvre une
politique de prvention du VIH/sida qui s’adresse spcifiquement aux populations
noires en France. Cette urgence ne peut se rduire la simple reproduction de
ce qui se fait dj: elle exige des actions cibles et beaucoup plus
ambitieuses qui tiennent compte des spcificits de ces populations.
Le CRAN, An Nou All, Afrique Avenir et Act Up-Paris exigent de Sgolne
Royal:
– qu’elle consacre autant de temps que ncessaire, pendant son voyage en
Martinique et en Guadeloupe, la rencontre de malades et d’activistes du
sida;
-qu’elle manifeste son soutien aux associations de malades et aux
populations particulirement touches par l’pidmie (femmes, trangerEs, gais,
bisexuelLEs, trans, usagerEs de drogues,
prostituEs…);
-qu’elle prenne des engagements clairs, concrets et chiffrs, en termes
de politique de prvention notamment, sur la lutte contre le sida et les
infections sexuellement transmissibles en France ultramarine et plus largement
dans les populations noires en France.
En mme sens, le CRAN, An Nou All, Afrique Avenir et Act Up-Paris adressent
ce jour Sgolne Royal et aux autres candidatEs l’lection prsidentielle
une lettre (ci-jointe) dont les rponses seront publies le 15
fvrier.
Lettre aux candidatEs l’lection prsidentielle sur les ravages du
VIH/sida
dans les populations noires en France ultramarine et
hexagonale
Paris, le
mercredi 24 janvier 2007
-=-=-
Mesdames,
Messieurs,
Selon
l’Institut de veille sanitaire (InVS), « les taux les plus levs de
dcouvertes de sropositivit VIH notifies en 2005 sont observs en Guyane (891
par million d’habitants), Paris (336), en Seine-Saint-Denis (226), en
Guadeloupe (196), en Martinique (190), dans le Val-de-Marne (168), dans le
Val-d’Oise (145) et dans l’Essonne (104) ». Dans les seuls DFA (dpartements
franais d’Amrique: Guyane, Guadeloupe, Martinique), le taux moyen de
dcouvertes de sropositivit VIH notifies en 2005 est de 318, soit cinq fois
plus qu’en France hexagonale(62).[1]
Ces
chiffres effarants indiquent qu’une discrimination mconnue, une de plus, pse
sur les populations noires dans notre pays: en France, le VIH/sida frappe
d’abord les dpartements o elles sont les plus prsentes. En outre, sur
l’ensemble du territoire national[2], les seulEs ressortissantEs de pays
d’Afrique subsaharienne reprsentent 35% des dcouvertes de sropositivit
notifies en 2005 (sur l’ensemble des personnes de nationalit connue). On peut
donc estimer que c’est finalement prs d’une dcouverte de sropositivit sur
deux qui concerne une personne noire.
Ces donnes
disent assez l’urgence de penser et de mettre en oeuvre une politique de
prvention du VIH/sida qui s’adresse spcifiquement aux populations noires en
France. Cette urgence ne peut se rduire la simple reproduction de ce qui se
fait dj: elle exige des actions cibles et beaucoup plus ambitieuses qui
tiennent compte des spcificits de ces
populations.
Le CRAN, An
Nou All, Afrique Avenir et Act Up-Paris exigent de vous que vous consacriez
autant de temps que ncessaire, pendant vos prochains voyages en France
ultramarine, la rencontre de malades et d’activistes du sida; -que
vous manifestiez votre soutien aux associations de malades et aux populations
particulirement touches par l’pidmie (femmes, trangerEs, gais, bisexuelLEs,
trans, usagerEs de drogues, prostituEs…); -que vous preniez des
engagements clairs, concrets et chiffrs, en termes de politique de prvention
notamment, sur la lutte contre le sida et les infections sexuellement
transmissibles en France ultramarine et plus largement dans les populations
noires en France.
Vos
rponses seront rendues publiques le 15 fvrier.
Veuillez
agrer, Mesdames, Messieurs, l’expression de nos salutations
distingues.
Pour Hugues Fisher, Prsident | Pour Centre gai & lesbien Antilles-Guyane Association des NoirEs LGBT en David |
Pour (Conseil reprsentatif des associations noires en Louis-Georges Tin, Porte-Parole | Pour Dr Prsident de la commission Sant |
Pour Romain M’Biribindi, | |
-=-=-
RSVP:
An Nou
All! Antenne Paris le-de-France, c/o David Auerbach Chiffrin, 113, bd.
Voltaire, 75011 Paris
-=-=-
[1]Bulletin pidmiologique hebdomadaire de l’Institut de veille
sanitaire, 28 novembre 2006, n48
http://www.invs.sante.fr/beh/2006/48/beh_48_2006.pdf
Voir
galement le Bulletin de sant de l’Observatoire rgional de sant
d’le-de-France, dcembre 2006, n11
http://www.ors-idf.org/etudes/pdf/bulletin11.pdf
Voir aussi
la circulaire DGS/SD5C/SD6A n2003/60 du 10 fvrier 2003 relative au nouveau
dispositif de notification anonymise des maladies infectieuses dclaration
obligatoire (BEH N 12-13/2003)
http://www.invs.sante.fr/beh/2003/12_13/beh_12_13_2003.pdf
[2]
l’exception de la Nouvelle-Caldonie, de la Polynsie franaise, de Mayotte, de
Wallis-et-Futuna et de Saint-Pierre-et-Miquelon o le VIH/sida n’existe
visiblement pas puisque l’InVS ne communique aucune donne les
concernant…


