Qui a dit que lorsqu’on s’appelle Brandon on est forcément prédestiné à une carrière de chanteur de Boys band ? Sûrement pas le (plus que charmant) leader de ce fantastique groupe originaire de Las Vegas, qui a littéralement explosé sur les ondes il y a deux ans, avec un retentissement comparable aux Scissor Sisters ou à Franz Ferdinand, j’ai nommé The Killers.
Aaaaah Brandon, ce regard si pénétrant, ce sourire si chavirant, ce … Chuuut couché popole !
C’est vrai quoi, ne nous faisons pas souffrir inutilement. Brandon (Flowers) est un gentil garçon, marié, père de famille et de surcroît mormon pratiquant, ce qui ne risque pas de favoriser un quelconque rapprochement.
Rabattons-nous plutôt sur sa musique, et son organe, car mon dieu quel organe ! Il faut dire que dès le premier album Hot Fuss, on comparaît sa voix à celle d’un Robert Smith (Cure) en grande forme, ce qui n’a pas forcément grand-chose de lyrique, mais c’était déjà bigrement efficace vu le triomphe de l’album. Ici elle a pris du relief, se fait fragile et murmurée par moment, mais aussi forte et tonitruante, à la manière d’un Freddie Mercury ressuscité, n’ayons pas peur des mots.
D’ailleurs certains choeurs et certains accords de guitare ne sont pas sans rappeler Queen, même si certains seront tentés de dire qu’ils marchent résolument sur les pas de U2. Il y a pire comme références tu me diras !
L’arrogance de The killers, qui dès leur arrivée annonçaient vouloir remplir les stades comme U2, en avait agacé plus d’un, mais force est de constater qu’avec Sam’s Town c’est réellement vers cette voie de super groupe, que la bande se dirige …
Les ingrédients sont toujours en gros les mêmes, et fidèles à leurs références, de New Order à Duran Duran, auxquels ils empruntent une attitude arrogante justement sur scène, et donc forcément rock and roll, mélangeant comme eux rythmes dansants, nappes de synthé et riffs de guitares.
Mais cette fois ils ont voulu donner un aspect plus organique à leur opus, et aussi plus cohérent. Les guitares ont un son plus crade, et certains morceaux, à grands renforts de trompettes (Bones), prennent des allures d’hymnes de Big Band, comme s’ils avaient eu un contact avec le groupe Kasabian, qui lui aussi incorpore de la trompette dans sont superbe deuxième album Empire.
Sam’s Town est théâtral, cinématographique même et on se dit que ce n’est pas un hasard sans doute, si la chanson Bones sera illustrée par un clip dont l’auteur sera le grand Tim Burton. Outre l’efficace premier single When You Were Young, je conseille à corps et à cris la chanson Bling (Confessions of a King), dont la ligne de basse est tout simplement entêtante, sans parler de la voix de Braaaandon, plus expressive que jamais.
Mention spéciale également à Read My Mind, ce qui élève le taux de hits potentiels de cet album produit par fllod (U2, Smashing Pumpkins) à 4. Pas mal non ?
Pour faire rapide et efficace <>Sam’s Town