Le Centre Gai et
Lesbien de Paris exprime sa dception l’annonce de l’arrt rendu mardi dernier
par la Cour Europenne des Droits de l’Homme.
Il soutient l’Association
des Parents Gais et Lesbiens* dans sa lutte pour l’galit des droits entre les
personnes dsireuses d’adopter et continuera dnoncer l’ingalit de
traitement entre les personnes htrosexuelles et les personnes homo-, bi- et
transexuelles.
La Cour Europenne des Droits de l’Homme fonde sa dcision
sur un souci de protection de la sant et des droits des enfants . C’est cet
argument imprcis et infond qui a servi de prtexte la France et aux ex-Etats
communistes pour se conforter dans l’obscurantisme et l’oppression voire la
haine des homosexuel(le)s. La Cour ne prcise pas de quel danger elle entend
protger les enfants ; nous ne pouvons que dnoncer ce prjug flou qui ne
trouve aucun fondement scientifique.
En procdant ainsi, la Cour et la
France privent des enfants de familles peut-tre imparfaites mais
incontestablement chaleureuses et dsireuses de rendre heureux un ou plusieurs
d’entre eux.
De plus, la critique concernant l’absence d’un modle de
rfrence pre-mre ne tient pas ; sinon, il serait ncessaire que soient placs
la D.D.A.S.S. les jeunes enfants dont l’un des parents dcdent; ou que les
parents ressortissants de pays diffrents soient obligs de demeurer dans le
mme pays s’ils divorcent, afin que l’enfant continue grandir entre un modle
paternel et un modle maternel ! Autant de montages juridiques impensables et
contraires aux liberts fondamentales, dont on prive pourtant les
homosexuel(le)s !
Autre erreur : la D.D.A.S.S. refuse de donner son
agrment l’adoption d’un enfant par un(e) homosexuel(le) cause de son mode
de vie . Or, vouloir vivre en conformit avec ses aspirations, en harmonie avec
soi-mme et rechercher son bonheur n’est pas un choix de vie . Et pour ceux
qui estiment le contraire, alors nous affirmons que ce choix est
indubitablement meilleur que celui de se cacher et de mettre ainsi en pril son
quilibre et celui de son entourage par un aveu futur.
Le Centre
Gai et Lesbien de Paris, et notamment sa psychologue clinicienne qui y assurent
des permanences gratuites, recueille et coute chaque jour des tmoignages de
personnes brises par le mensonge o la socit emmurent les homo-, bi- et
transexuel(le)s. Cet arrt ne fait que renforcer le
confinement et le ghetto
o certain(e)s homosexuel(le)s doivent s’enfermer pour avoir le mme droit que
tout autre Franais : les homosexuel(le)s devront encore cacher une partie
d’eux-mmes pour obtenir l’galit, cette fois face au droit
d’adopter.
Toutefois, la France ne s’en tire pas si bon compte. Elle
devra se pencher sur la rigueur juridique de son raisonnement : l o la loi ne
distingue pas, le juge ne peut distinguer. Il ne sera pas donc possible de
fonder
encore longtemps le refus d’agrment sur une apprciation subjective
d’une condition non spcifie par le Code Civil et laisser ainsi la porte
ouverte l’expression de toute forme de discrimination et donc d’exclusion, non
seulement envers les homo-, bi- et transsexuel(le)s mais aussi contre toute
autre minorit dont un gouvernement politique voudrait renier des
droits.
L’Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbien
organise une confrence de presse le 4 mars 14h dans nos locaux (3 rue Keller
75011 Paris).
Pour le Centre Gai et Lesbien
Le prsident La vice
prsidente
Jrme KIRCH Jenny Legris
Lesbien de Paris exprime sa dception l’annonce de l’arrt rendu mardi dernier
par la Cour Europenne des Droits de l’Homme.
Il soutient l’Association
des Parents Gais et Lesbiens* dans sa lutte pour l’galit des droits entre les
personnes dsireuses d’adopter et continuera dnoncer l’ingalit de
traitement entre les personnes htrosexuelles et les personnes homo-, bi- et
transexuelles.
La Cour Europenne des Droits de l’Homme fonde sa dcision
sur un souci de protection de la sant et des droits des enfants . C’est cet
argument imprcis et infond qui a servi de prtexte la France et aux ex-Etats
communistes pour se conforter dans l’obscurantisme et l’oppression voire la
haine des homosexuel(le)s. La Cour ne prcise pas de quel danger elle entend
protger les enfants ; nous ne pouvons que dnoncer ce prjug flou qui ne
trouve aucun fondement scientifique.
En procdant ainsi, la Cour et la
France privent des enfants de familles peut-tre imparfaites mais
incontestablement chaleureuses et dsireuses de rendre heureux un ou plusieurs
d’entre eux.
De plus, la critique concernant l’absence d’un modle de
rfrence pre-mre ne tient pas ; sinon, il serait ncessaire que soient placs
la D.D.A.S.S. les jeunes enfants dont l’un des parents dcdent; ou que les
parents ressortissants de pays diffrents soient obligs de demeurer dans le
mme pays s’ils divorcent, afin que l’enfant continue grandir entre un modle
paternel et un modle maternel ! Autant de montages juridiques impensables et
contraires aux liberts fondamentales, dont on prive pourtant les
homosexuel(le)s !
Autre erreur : la D.D.A.S.S. refuse de donner son
agrment l’adoption d’un enfant par un(e) homosexuel(le) cause de son mode
de vie . Or, vouloir vivre en conformit avec ses aspirations, en harmonie avec
soi-mme et rechercher son bonheur n’est pas un choix de vie . Et pour ceux
qui estiment le contraire, alors nous affirmons que ce choix est
indubitablement meilleur que celui de se cacher et de mettre ainsi en pril son
quilibre et celui de son entourage par un aveu futur.
Le Centre
Gai et Lesbien de Paris, et notamment sa psychologue clinicienne qui y assurent
des permanences gratuites, recueille et coute chaque jour des tmoignages de
personnes brises par le mensonge o la socit emmurent les homo-, bi- et
transexuel(le)s. Cet arrt ne fait que renforcer le
confinement et le ghetto
o certain(e)s homosexuel(le)s doivent s’enfermer pour avoir le mme droit que
tout autre Franais : les homosexuel(le)s devront encore cacher une partie
d’eux-mmes pour obtenir l’galit, cette fois face au droit
d’adopter.
Toutefois, la France ne s’en tire pas si bon compte. Elle
devra se pencher sur la rigueur juridique de son raisonnement : l o la loi ne
distingue pas, le juge ne peut distinguer. Il ne sera pas donc possible de
fonder
encore longtemps le refus d’agrment sur une apprciation subjective
d’une condition non spcifie par le Code Civil et laisser ainsi la porte
ouverte l’expression de toute forme de discrimination et donc d’exclusion, non
seulement envers les homo-, bi- et transsexuel(le)s mais aussi contre toute
autre minorit dont un gouvernement politique voudrait renier des
droits.
L’Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbien
organise une confrence de presse le 4 mars 14h dans nos locaux (3 rue Keller
75011 Paris).
Pour le Centre Gai et Lesbien
Le prsident La vice
prsidente
Jrme KIRCH Jenny Legris
