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Les Homos : l’avenir de la famille ?

Un jugement rendu par le Tribunal de Grande Instance de Paris a permis pour
la première fois en France à une lesbienne d’adopter les trois enfants âgés
de 7 ans, 4 ans et 3 ans de sa compagne. Les deux femmes vivent ensemble
depuis plus de 20 ans et élèvent les filles ensemble depuis leur naissance.
C’est une première en France. Grâce à ce jugement d’adoption simple, les
enfants portent maintenant les noms accolés de leurs deux parents. La
filiation adoptive s’est additionnée à la filiation d’origine. Ce jugement
apporte surtout la première protection institutionnelle aux enfants adoptés
ou nés par IAD au sein d’un couple homosexuel. Toutefois, si le jugement
d’adoption simple n’annule pas la filiation d’origine, il prive la mère
biologique de l’autorité parentale. Celle-ci est transférée au parent
adoptif. La mère biologique en avait été informée par son avocate et en
acceptait par avance toutes les conséquences.« Ces enfants ont été désirés
et sont élevés par deux parents, mais ne bénéficient que d’une seule
filiation. Les questions que nous posons ne concernent pas seulement les
familles homoparentales, mais aussi celles que l’on dit recomposées et
adoptives», fait valoir l’Association des Parents Gays et lesbiens, l’APGL.
Elle demande donc au législateur de réformer les articles du code civil
régissant l’adoption simple : «Revoir la loi permettrait l’adoption par des
concubins – homosexuels ou hétérosexuels – de l’enfant de leur compagne ou
compagnon, et l’exercice en commun de l’autorité parentale.» Pour
l’Association des parents gays et lesbiens (APGL), il s’agit d’une victoire,
la première porteuse d’espoir dans le climat d’hostilité que politiques,
juristes et opinions publiques entretiennent au sujet de l’adoption par des
homosexuels et, plus largement, de l’homoparentalité. Cette victoire
ressemble à un pied de nez à l’administration et au Conseil d’Etat, qui
persistent à refuser l’agrément aux célibataires homosexuels souhaitant
adopter des enfants étrangers ou des pupilles de la nation.
Le paradigme hétérosexuel, celui de la reproduction de l’espèce a de moins
en moins lieu d¹être. Plus besoin d¹un homme et d¹une femme pour se
reproduire et perpétuer la race. L¹avenir de la famille ? Pas forcément les
hétéros justement, mais la procréation médicalement assistée, PMA, et toutes
les nouvelles formes de parenté : familles monoparentales, homoparentales ou
recomposées, insémination artificielle avec donneur, mères porteuses,
adoption. Et si les homos étaient l’avenir de la famille ?



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