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Dépénalisation gay : échos du monde en marche

Tandis que la reconnaissance des couples gay et de leurs droits gagne du terrain dans nombre de pays, ailleurs le simple combat pour la dépénalisation des relations homosexuelles a encore de tristes jours devant lui… L’Angleterre se contente d’un frileux surplace en venant de rejeter pour la troisième fois une proposition de loi abaissant l’âge légal de 18 à 16 ans, tel que le proposait le gouvernement travailliste. C’est la Chambre des Lords, équivalent du Sénat, qui a opposé son veto à une très large majorité.
En substance, cette proposition de loi se limitait à traiter sur un même pied d’égalité relations hétérosexuelles et homosexuelles. Depuis longtemps, le perfide Albion autorise en effet les relations entre hétéros dès l’âge de 16 ans…
Tony Blair n’a cependant pas dit son dernier mot : le « Parliament Act », version britannique du fameux article 49.3 qui permet au gouvernement français de passer outre l’avis du Parlement, pourrait s’appliquer dans les toutes prochaines semaines. L’actuel gouvernement britannique a un autre projet qui devrait accoucher dans les mêmes douleurs : faire annuler un texte voté sous Margaret Thatcher et qui interdit la promotion de l’homosexualité.
La charge rose du gouvernement travailliste connaît un nouveau front : Tony Blair s’active en coulisses pour amener les colonies britanniques à autoriser les relations homosexuelles en privé entre adultes consentants. Les Iles Vierges et les Iles Cayman sont notamment concernées au premier chef.
Israël, de son côté, donne l’exemple : les relations gays à partir de seize ans ont été autorisées à la fin de l’été, à la faveur d’un amendement au Code Pénal. La loi se veut même audacieuse : les relations homosexuelles sont aussi dépénalisés dès l’âge de 14 ans, à la seule condition que les partenaires n’aient pas plus de trois ans de différence.
Enfin, en Roumanie, les choses avancent décidément à grand pas : comme il s’y était engagé devant le Conseil de l’Europe, le gouvernement vient de saisir le Sénat pour qu’il engage la dépénalisation gay. « Au plus vite » a-t-il même précisé par la voix de son ministre de la Justice. Amnesty International est vigilant : dans une missive, l’organisation humanitaire a mis en garde la Roumanie en estimant que « le refus de dépénaliser les relations homosexuelles serait considéré comme une violation des engagements sur le respect des libertés individuelles ».



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ILLICO 16 NOVEMBRE 2000

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