Qu’est-ce que l’Homophobie ?

 

L’homophobie est une attitude, un sentiment, un malaise ou une aversion envers les personnes homosexuelles ou envers l’homosexualité en général.

 

Le terme d’«homophobie» désigne l’hostilité explicite ou implicite subie par les homosexuels. Cette hostilité relève de la peur, de la haine, de l’aversion ou encore de la désapprobation envers l’homosexualité. Par extension, l’homophobie désigne les préjugés et la discriminationanti-homosexuels.

 

L’homophobie est une discrimination au même titre que la xénophobie, le racisme, le sexisme, les discriminations sociales, liées aux croyances religieuses, aux handicaps etc…

 

Une discrimination est une attitude, une action ou une loi, qui vise à distinguer un groupe humain d’un autre à son désavantage. Elle concerne plus facilement certaines minorités. La lutte contre les discriminations est avant tout une démarche pour obtenir l’égalité en droit et en considération ; il ne s’agit pas d’obtenir des droits spécifiques ou privilèges. La différence est parfois source d’inquiétude pour la majorité, il faut aller au-delà des préjugés et apprendre à connaître l’autre. La diversité doit être perçue comme une source de richesse et non comme une menace.

 

L’homophobie se traduit par des réactions, avouées ou non, de rejet, d’exclusion ou de violences (verbales, écrites, physiques, dégradations de biens) à l’encontre des homosexuel-le-s ou des personnes supposées l’être.

Elle est présente dans de nombreux milieux comme la famille, parmi les amis, les voisins, au travail, dans la vie quotidienne (commerces, services, administrations, lieux publics.).

 

L’homosexuel-le est une personne qui a des sentiments amoureux ou des désirs pour une personne du même sexe accompagnés ou non par des relations sexuelles. Pour les femmes, on parle de lesbiennes ; pour les hommes de gays.

 

Les termes de biphobie et de transphobie sont souvent associés à celui d’homophobie.

La biphobie désigne les discriminations à l’encontre des bisexuel-le-s. Une personne bisexuelle peut aussi bien être attirée par un homme ou par une femme.

La transphobie vise les transsexuels qui sont des personnes qui ne se reconnaissent pas dans leur sexe biologique et qui ont le sentiment d’appartenir au sexe opposé.

 

Il y a deux visages de l’homophobie : l’homophobie qui vise l’individu et l’homophobie qui vise l’état d’être homosexuel. Bien que l’homophobie ait toujours existé, ce n’est que tout récemment que l’on a commencé à lui donner un nom et, surtout, à réaliser qu’elle constituait une attitude inacceptable dans une société civilisée, au même titre que le sexisme, le racisme ou la xénophobie.

 

Les définitions

 

Les dictionnaires ne font référence à l’homophobie que depuis peu : en effet, ce n’est qu’au milieu des années 1990 que le terme a été intégré dans les différents dictionnaires français : en 1997 pour le Petit Robert et en 1998 pour le Larousse. (Les dictionnaires de langue anglaise avaient commencé un peu plus tôt à définir le terme.) Plusieurs dictionnaires ne donnent encore aujourd’hui aucune définition de l’homophobie.

  • Le Petit Robert – édition juin 2000
    Homophobe : adj. et n. 1979; de homo et -phobe – qui éprouve de l’aversion pour les homosexuels. n.f. : homophobie, 1977.
  • Dictionnaire Flammarion de la langue française – édition juillet 1999
    Homophobe : adj. et n.; n’apprécie pas les homosexuels. n. personne homophobe. 
    Homophobie : n.f.; aversion pour les homosexuels.
  • Le Larousse – édition 2001
    Homophobe : adj. et n.; qui est hostile à l’homosexualité, aux homosexuels. 
    Homophobie : n.f.; rejet de l’homosexualité, hostilité systématique à l’égard des homosexuels.

 

Daniel Borrillo, Juriste : « L’homophobie est l’attitude d’hostilité à l’égard des homosexuels, hommes ou femmes. ».

Christophe Gentaz, Socio-anthropologue : « Un ensemble de préjugés, attitudes, jugements de valeur et comportements qui s’exercent, sur le mode négatif, à l’encontre des personnes homosexuelles »

Daniel Welzer-Lang, Anthropologue : « L’homophobie est fortement liée au sexisme. L’homophobie est l’intériorisation, pour chaque individu, du sexisme dans ses rapports aux autres. L’homophobie est la discrimination envers les personnes qui montrent, ou à qui l’on prête, certaines qualités (ou défauts) attribuées à l’autre genre ».

 

Sanctions et actions internationales contre l’homophobie

 

La Loi du 18 mars 2003, article 132-77 du code pénal fait une circonstance aggravante lorsqu’un crime ou un délit est commis en raison de l’orientation sexuelle de la personne. La Loi du 30 décembre 2004 pénalise les propos liés au sexe ou l’orientation sexuelle de la personne. D’autres dispositions assurent à lutter contre l’homophobie et les discriminations liées à l’orientation sexuelle en matière d’emploi, de logement, d’accès à l’emploi etc etc

 

La journée mondiale de lutte contre l’homophobie est instituée le 17 mai.

 

Sommaire

·         SOS homophobie : écoute et soutien

·         Guide pratique et Guide de la Drague Gay

·         Ligne Azur : écoute et soutien

Pôle écoute et soutien de l’association SOS homophobie

SOS homophobie : écoute et soutien

 

SOS homophobie assure un service d’écoute téléphonique nationale pour les personnes victimes ou témoins, d’actes ou de discriminations homophobes. Ce service est anonyme.

 

0 810 108 135

(Numéro Azur. Prix appel local)

 

ou au 01.48.06.42.41

Horaires

 

Lundi 18h 22h
Mardi 20h 22h
Mercredi 20h 22h
Jeudi 20h 22h
Vendredi 18h 22h
Samedi 14h 16h
Dimanche 20h 22h

 

Depuis les téléphones mobiles, l’étranger et les DOM, ou les offres de téléphonie illimitée sur numéros nationaux, vous pouvez utiliser le 01 48 06 42 41.

Lieu d’accueil de la parole, de soutien, de conseil, d’information, la ligne permet aux appelant-e-s de sortir de l’isolement, et leur fournit des éléments qui leur donnent la possibilité d’agir.

Les appels reçus contribuent de plus à établir le rapport annuel sur l’homophobie en France.

 

Présentation complète du Pôle Ecoute et soutien

 

SOS homophobie assure un service d’écoute et de soutien pour les personnes victimes ou témoins d’actes ou de discriminations homophobes :

– Lieu d’accueil de la parole, de soutien, de conseil, d’information, la ligne d’écoute et de soutien permet aux appelants de sortir de l’isolement, et leur fournit des éléments qui leur donnent la possibilité d’agir : réorientation vers d’autres services (associations, avocats, entités administratives, etc.

– Des bénévoles de l’association répondent aussi aux témoignages envoyés depuis notre site web pour apporter un premier niveau de réponse aux questions que se posent les internautes victimes d’homophobie.

– Suite à un appel sur la ligne d’écoute ou à un témoignage sur notre site web, il peut être proposé à l’appelant de rompre l’anonymat en nous faisant parvenir, par courrier postal, un dossier plus détaillé. Les courriers postaux non anonymes, envoyés de préférence suite à un appel sur notre ligne d’écoute, font l’objet d’un suivi particulier (analyse juridique plus poussée, lettre de soutien, intervention de SOS homophobie auprès d’employeurs homophobes, médiation, etc.). Ainsi, nous accompagnons chaque année des dizaines de victimes dans leurs démarches de défense.

Les témoignages reçus par l’association (ligne téléphonique, courrier électronique, courrier postal) contribuent de plus à établir le rapport annuel sur l’homophobie en France.

Dans tous les cas, il n’est pas nécessaire d’être adhérent-e de l’association pour pouvoir nous contacter.

 

Le fonctionnement de la Ligne d’écoute

La ligne nationale d’écoute et d’assistance de SOS homophobie a ouvert en octobre 1994 et a complété au fil du temps ses plages d’ouverture. Elle est désormais ouverte toute l’année, sept jours sur sept sauf les jours fériés. Les permanences d’écoute sont assurées par des bénévoles formé-e-s aux techniques d’écoute et muni-e-s de notions et de documentation juridiques.

Ils/elles bénéficient d’une formation continue dans le cadre d’un groupe de parole mensuel. Les écoutant-e-s qui répondent sur la ligne d’écoute disposent donc d’un réel savoir-faire et d’une forte expertise sur l’homophobie et l’assistance aux victimes.

Si votre demande fait appel à des notions juridiques plus complexes ou nécessite l’étude d’un juriste, l’appelant vous indiquera la marche à suivre pour que votre dossier parvienne à notre service de soutien personnalisé.

Il est cependant préférable de contacter en priorité notre ligne d’écoute anonyme (plutôt que de témoigner sur notre site web ou par courrier postal), car ce mode de communication permet une plus grande facilité de dialogue.

Le numéro azur est accessible depuis tout poste fixe en France au prix d’une communication locale (une partie de la communication étant payée par SOS homophobie). Le numéro géographique (01.48.06.42.41) peut être utilisé depuis les portables ou les offres de téléphonie illimitée.

 

Le fonctionnement du groupe courriel

Les bénévoles qui répondent aux témoignages postés sur le site web de l’association sont des écoutant-e-s, et ont donc suivi une formation adaptée, notamment juridique, et peuvent, quand le témoignage le permet, donner des pistes de réponses à une questions posée.

Cependant, les courriers électroniques ne permettent pas d’assurer de véritables échanges. Il est donc préférable, si possible, de contacter notre ligne d’écoute.

 

Le fonctionnement du groupe réponse

Des bénévoles analysent les dossiers reçus par courrier postal et assurent une réponse appropriée : il peut par exemple s’agir de l’envoi d’une lettre de soutien ou d’un courrier à un employeur homophobe. Le cas échéant, nous entrons en contact avec vous par courrier ou par téléphone, pour vous guider dans vos démarches.

Afin d’éviter des temps de traitement importants, n’oubliez pas d’indiquer vos coordonnées complètes et votre demande dans votre courrier.

 

Quelques remarques

Nos services d’écoute et de soutien (ligne d’écoute, témoignages sur le site web, courriers postaux) sont nationaux. Le numéro d’appel de la ligne et l’adresse de notre site internet sont diffusés principalement par l’intermédiaire de la presse communautaire, d’Internet et du tissu associatif.

Certains services de téléphonie sociale ou certains sites web réorientent parfois certains appelants vers notre permanence. La participation de l’association à différentes manifestations, son apparition dans les différents médias (TV, radio, presse, Internet), contribuent efficacement à une meilleure diffusion du numéro d’appel de la ligne d’écoute.

Néanmoins, de véritables campagnes de publicité autour du numéro d’appel de la ligne d’écoute seraient nécessaires pour faire connaître ce numéro par le plus grand nombre, touchant ainsi toutes les personnes qui ont besoin d’écoute et de soutien. Cela pour lutter plus efficacement contre l’homophobie en France. Nous avons besoin de votre soutien, quelqu’il soit : adhésion, don, même minime !

Guide Pratique et Guide de la Drague Gay

SOS homophobie : Guide pratique contre l’homophobie et Guide de la Drague Gay

 

Guide pratique contre l’homophobie

Depuis sa création en 1994, SOS homophobie lutte contre les discriminations dont sont victimes les lesbiennes et les gays. L’association leur apporte son soutien et défend leurs droits en mettant à leur disposition une ligne d’écoute, en publiant chaque année un Rapport sur l’homophobie, en multipliant les actions de prévention et de communication et en interpellant les pouvoirs publics.

 

Mais lutter contre l’homophobie, c’est aussi vous donner les moyens de vous défendre. D’où l’existence de ce Guide pratique contre l’homophobie, réalisé par les bénévoles de l’association.

 

Consulter le Guide Pratique en ligne

 

Guide de la Drague Gay

Le nombre d’agressions contre les gays, signalées aux associations homosexuelles, est inquiétant. Une agression physique est signalée tous les trois jours à SOS homophobie en France. De plus, des enquêtes ont prouvé que la prise de risques (rapports sexuels non protégés) est importante lors de rencontres occasionnelles.

Afin de prévenir ces agressions et ces prises de risques, SOS homophobie a mené un travail interassociatif afin de réaliser un « guide gay de la drague » qui a pour but de donner des conseils de prévention des agressions et des prises de risques.

Ce guide est destiné à toutes les personnes ayant des relations homosexuelles régulières ou occasionnelles. Certains rencontrent leur(s) partenaire(s) dans des bars, dans des boites, par internet, par réseau téléphonique, ou sur des lieux de drague. Pour beaucoup, la drague est un plaisir et elle doit le rester. Dans la plupart des cas, fort heureusement, tout se passe bien. Malheureusement, parfois, elle se termine à l’hôpital, quand ce n’est pas pire…

Personne ne pense être agressé un jour. Aucune victime ne pensait être agressée. Personne ne pense contracter une infection sexuellement transmissible (IST) ou être contaminé par le VIH.

Certains individus s’attaquent aux homosexuels pour différentes raisons : gratuitement, parce qu’ils sont homophobes et qu’ils veulent « casser du PD » ; cela peut être sur un lieu de drague en choisissant leurs victimes au hasard, cela peut être également de manière préméditée, notamment sur internet, par exemple en se faisant passer pour un homosexuel en quête d’un partenaire et en mettant ainsi sa victime en confiance. D’autres criminels ciblent les homosexuels en pensant qu’ils sont des « proies idéales », plus riches que d’autres, qui ne porteront pas plainte (par honte ou par peur).

Le « guide gay de la drague », qui commence à être diffusé sur tout le territoire national notamment par le Syndicat National des Entreprises Gays (SNEG), donne des conseils pratiques afin d’éviter, autant que possible, d’être une prochaine victime. SOS homophobie appelle tous les médias, notamment les responsables des sites ou des magasines de rencontre, à diffuser ce guide consultable et téléchargeable depuis cette page.

Ligne Azur pour personnes en questionnement sur orientation sexuelle

Ligne Azur : écoute et soutien

 

Créé en 1997, Ligne Azur est à la fois un service d’écoute et un site internet qui informent et soutiennent toute personne (jeune ou adulte) qui se pose des questions sur son orientation sexuelle, son identité sexuelle ou qui a du mal à la vivre. Ces personnes peuvent être « perdues » par rapport à leurs désirs ou à leur identité.

Elles réalisent notamment que leur désir les porte vers des personnes du même sexe et n’arrivent pas à faire face à cette situation. Ou encore elles ont accepté de donner vie à ce désir, créant souvent des difficultés vis-à-vis de leur entourage (famille, école, travail…).

En offrant une possibilité de dialogue, un échange par écrit, Ligne Azur a pour objectif de leur permettre d’avoir accès à une meilleure estime d’eux-mêmes et par là mieux gérer leur quotidien (rapport aux autres, place dans la société, etc), leur sexualité et la prévention qu’elle nécessite.

Ligne Azur propose aussi ce service aux adultes, parents, enseignants, éducateurs, entraîneurs sportifs, etc., qui se trouveraient confrontés à une personne (jeune ou non) se trouvant en difficulté par rapport à son identité ou son orientation sexuelle.

Plus globalement, ce service remplit une mission de prévention en offrant une autre approche que celle directement basée sur un questionnement axé sur les pratiques sexuelles et les prises de risques. Il doit donner confiance aux personnes qui souhaitent appeler ou écrire, les rassurer sur la pertinence de leur questionnement et leur promettre une écoute ou un échange dénué de jugement moral.

Si vous souhaitez joindre un-e écoutant-e de Ligne Azur par téléphone :

0810 20 30 40 aux horaires suivants : tous les jours de 8 h à 23 h. Cette écoute est anonyme et confidentielle. Le prix de la communication est celui d’un appel local à partir d’une ligne fixe.

Si vous souhaitez poser une question par mail.

 

C’est quoi ?

La Ligne Azur est une ligne d’écoute anonyme et confidentielle. C’est un espace de parole pour des personnes qui se posent des questions par rapport à leur orientation et /ou leur identité sexuelle. Ces personnes peuvent être « perdues » par rapport à leur désir ou à leur identité.

Elles réalisent que leur désir les porte vers des personnes du même sexe et n’arrivent pas à faire face à cette situation. Ou encore elles ont accepté de donner vie à ce désir, créant souvent des difficultés vis-à-vis de leur entourage (famille, école, travail…).

La ligne souhaite aussi proposer cet espace d’écoute aux adultes, principalement les parents mais aussi les enseignants, éducateurs, entraîneurs sportifs, etc., qui se trouveraient confrontés à un jeune ou moins jeune se trouvant en difficulté par rapport à son identité ou son orientation sexuelle. Cette ligne a été créée à la suite de nombreuses études montrant notamment la particulière vulnérabilité des jeunes face à la contamination par le VIH. En offrant une écoute, une possibilité de dialogue, un soutien à ces personnes, la ligne désire leur permettre d’avoir une meilleure estime d’eux-mêmes et par là mieux gérer leur sexualité et la prévention qu’elle nécessite.

Plus globalement, la ligne remplit une mission de prévention en offrant une autre approche que celle directement basée sur un questionnement axé sur les pratiques et les prises de risques. Elle doit donner confiance aux personnes qui souhaitent appeler, les rassurer sur la pertinence de leur questionnement et leur promettre une écoute dénuée de jugement moral.

 

Les écoutants

L’équipe de la Ligne Azur est constituée d’un coordinateur et d’un groupe d’hommes et de femmes de douze écoutants à Paris. 
Ce sont des écoutants professionnels. Le premier soutien qu’ils apportent est de permettre la parole, sans jugement moral. Ils installent ainsi une reconnaissance de l’appelant et peuvent les aider à valoriser leur orientation ou identité sexuelle.

L’autre objectif des écoutants est de dédramatiser la situation et de rassurer l’appelant. L’écoute peut lui permettre d’entrevoir qu’il est possible de vivre cette différence, qu’il lui sera possible de vivre ce qu’il est. Dans un premier temps, il s’agit pour cette personne de mettre des mots sur sa situation. Ensuite, avec les écoutants, elle commencera à élaborer des stratégies pour pouvoir s’accepter. Et éventuellement, se faire accepter par ses amis, ses collègues et surtout sa famille.