in

Un homosexuel se présente aux élections législatives, une 1ère pour la Turquie

Baris Sulu, 37 ans, est membre de l’aile gauche du Parti démocratique populaire (HDP) dans la circonscription nord-ouest de Eskisehir, a rapporté The UK Independent.

Sulu milite des droits des homosexuels en Turquie depuis 17 ans.

Selon l’Independent, il est le premier homme ouvertement gay à se présenter aux élections parlementaires. L’homosexualité étant illégale en Turquie, les membres de la communauté LGBT qui ne sont protégés par la loi sont régulièrement victimes de discriminations.

« Je suis ouvertement gay et j’ai obtenu un soutien total de ma famille et de mon entourage (…) mon intérêt pour la politique s’est exprimé lorsque j’ai décidé que je voulais me battre pour mes droits », a déclaré Baris Sulu à l’agence de presse turque Anadolu.

Le parti pro-kurde HDP de Sulu détient actuellement 29 des 550 sièges au Parlement turc, qui est actuellement dirigé par le parti islamo-conservateur du président Reccep Tayyip Erdogan (AKP).

Le président Erdogan a de son côté dénoncé avec vigueur lundi les critiques portées à son encontre par le New York Times sur sa volonté de vouloir intimider la presse indépendante dans le contexte des élections législatives du 7 juin en Turquie.

« Tu es un journal et tu dois savoir rester à ta place », a martelé l’homme fort de Turquie lors d’un colloque à Ankara.

Erdogan, qui dirige la Turquie depuis 2003, a accusé le journal américain « d’outrepasser les limites de la liberté » et « d’ingérence dans les affaires de la Turquie » dans un éditorial, paru vendredi dernier, qu’il a qualifié « d’immoral ».

Dans celui-ci, le chef de l’Etat turc est accusé notamment de vouloir réduire au silence la presse indépendante dans son pays.

« Ce genre de manipulation brutale du processus politique serait une grave erreur et affaiblirait encore plus la démocratie du pays déjà mal en point », prévient le journal, évoquant une « intimidation à grande échelle ».

Erdogan, accusé d’autoritarisme, s’en est pris ces derniers jours au journal à gros tirage Hürriyet après la couverture par celui-ci de la condamnation à mort du président égyptien Mohamed Morsi, un allié du régime turc.

Attaquant une nouvelle fois le groupe de presse Dogan, qui possède le Hürriyet, Erdogan a affirmé que « la nouvelle constitution et le système présidentiel barreront la route à ces putschistes pour toujours ».

Le président honoraire du Dogan Media Group, Aydin Dogan, a réagi dans un communiqué en affirmant que certains politiciens « tentent de nous stigmatiser en nous présentant comme des adversaires sans en donner la moindre justification ».

Durant le règne de M. Erdogan, des journalistes et médias indépendants turcs se sont retrouvés régulièrement dans le collimateur de la justice et certains ont été emprisonnés.

Source i24news




Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Eurovision – le gagnant Mans Zelmerlow est accusé d’homophobie

En Allemagne, la coalition se divise sur le mariage gay