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Sida : ruptures d’approvisionnement d’antirétroviraux

Qu’il s’agisse d’Act Up Paris ou du TrT-5, collectif associatif qui rassemble 10 associations de lutte contre le sida, des ruptures de stocks de médicaments antirétroviraux sont rapportés en cette période estivale alors même que l’observance est une condition sine qua non de la réussite des traitements.

«DES RUPTURES DE STOCKS INACCEPTABLES DE MEDICAMENTS ANTIRETROVIRAUX»

«Ces ruptures dont la fréquence augmente depuis deux ans s’accroissent pendant l’été et ont semble-t-il été amplifiées par une grève des personnels de GlaxoSmithKline (GSK)» indique Act Up Paris dans un communiqué.

Alerté avant le départ de Roselyne Bachelot-Narquin pour Vienne, où se tenait la conférence mondiale de lutte contre le VIH/sida, le cabinet de la ministre avait rassuré Act Up-Paris en relayant un mail du vice-président chargé des affaires économiques et gouvernementale de GSK-France et un autre de la directrice adjointe de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

Toutefois, les ruptures d’antirétroviraux sont toujours d’actualité pour au moins cinq d’entre eux, fabriqués par les laboratoires GSK, Bristol-Myers Squibb (BMS) et Abbott. «Les multiples lignes téléphoniques et fax mises en place par les laboratoires sont inefficaces» accuse Act Up.

DEFAUT D’INFORMATION DE L’AFSSAPS PAR LES LABORATOIRES ?

L’Afssaps a demandé des vérifications auprès des laboratoires. «Il semble que les laboratoires n’informent pas l’agence de l’état des stocks et des difficultés de leur répartition comme ils sont réglementairement tenus de le faire» déplorent les militant.

Pourtant, il y a urgence à faire cesser immédiatement ces ruptures d’accès à des médicaments vitaux pour les séropositifs.

Outre la grève chez GSK, le motif généralement utilisé pour justifier les ruptures est « le système de quotas et de réexportation » (BMS, Abbott.). Ce système impose des quotas aux grossistes et répartiteurs pour ne pas qu’ils exportent des molécules dans des pays où leurs bénéfices seraient plus grands. «Ce n’est pas le problème des malades et il est inacceptable que les logiques économiques de l’industrie pharmaceutique nous privent de traitement et mettent nos vies en danger» estiment les associations.

Hasard du calendrier, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, est en ce moment même, mardi 27 juillet, en déplacement à Villemonble (93) sur le thème de la continuité des soins en période estivale. Nous saurons si elle a eu un mot sur la continuité des approvisionnements d’antirétroviraux pour les séropositifs.

Numéros utiles fournis par le TrT-5 si vous êtes en situation de rupture d’ARV : Ici
Un formulaire de signalement à destination des associations : Ici







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