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Lancement des dépistages rapides du VIH à Bordeaux

Alors que le Conseil National du Sida a rendu à la fin du mois dernier un avis important faisant du traitement un moyen de prévention complémentaire au préservatif mais limité et complexe, le même CNS soulignait que cela ne pouvait se faire que par un dépistage accru des personnes concernées alors même que 30000 personnes en France ignoreraient leur séropositivité.

Après des expériences menées à Montpellier et à Lille et avant Paris, Aides et l’Agence Nationale de Recherche sur le sida et les hépatites (ANRS) s’apprêtent à lancer demain à Bordeaux leur offre de dépistage communautaire du VIH à résultat rapide auprès des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres Hommes.

Présenté en novembre dernier, le projet COM’TEST vise à expérimenter, avant sa généralisation éventuelle, l’usage de tests de dépistage rapide (TDR) du Sida qui permettront, en trente minutes après un simple prélèvement de sang au niveau du doigt, de connaître le statut sérologique des personnes ainsi dépistées. Contrairement aux tests salivaires, cet outil de dépistage, via un recueil d’une goute de sang à l’extrémité d’un doigt, a une fiabilité équivalente aux tests classiques. Il doit être effectué, pour être certain, après un délai de trois mois après une éventuelle exposition au VIH. L’originalité et la spécificité de l’expérimentation présentée réside davantage encore dans le lieu de dépistage et le personnel assurant ces actes : des bénévoles de Aides, spécialement formés, qui opéreront dans les locaux de l’association.

Jean-François Delfraissy, Directeur de l’ANRS avait rappelé le contexte global : «Malgré les efforts, les diagnostics demeurent tardifs et la prévalence au VIH est toujours trop importante, notamment chez les gays». «C’est un échec certain de la prévention» qui appelle à un «changement de paradigme» en faisant des associations des acteurs même de recherche et du dépistage.

L’expérimentation se déroule sur 18 mois, 1000 personnes devraient être testées par TDR. En cas de résultat positif, les personnes testées seront orientées pour faire un test traditionnel et assurer le suivi médicalisé.

D’autres études sont menées en parallèle, notamment sur l’utilisation de TDR dans les services d’urgence ou sur l’usage, avéré ou non, chez les gays d’autotests qui ne sont pas fiables. CitéGAY a participé à cette étude via une cohorte issue de son lectorat, les données sont en cours de traitement.

Les TDR sont déjà utilisés en Amérique du Nord, Suisse, Grande-Bretagne, ou encore en Espagne.

EN SAVOIR PLUS

Le site de l’ANRS : www.anrs.fr.

Le site de Aides : www.aides.org.

Nos articles liés au sujet :
Sida : lecture fluctuante par les associations de l’avis du CNS.
Sida : le traitement, vers un moyen de prévention complémentaire au préservatif mais limité et complexe.
Les tests de dépistage rapide du Sida en expérimentation.

Notre Portail Prévention : http://prevention.citegay.com.

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