in

Journée mondiale de lutte contre les hépatites le 19 mai

«Les personnes les plus exposées au VIH sont également les plus exposées aux hépatites» rappelle Aides en prélude à la Journée mondiale de lutte contre les hépatites qui aura lieu le 19 mai prochain.

La communication en février dernier par le ministère de la santé d’un plan national de lutte contre les hépatites virales B et C avait été critiquée par les associations compte tenu de la faiblesse des moyens engagés : «4 millions d’euros par an, à peine l’équivalent de 700 traitements pour l’hépatite C !».

Cette journée mondiale fait échos à l’édition l’an dernier, avec notre assistance et le soutien financier de la DRASS Ile-de-France, du site internet www.unvaccinpourlesgays.fr qui permet aux internautes gays de savoir en quelques minutes si la vaccination contre l’hépatite B leur serait bénéfique et comment l’organiser.

Alors que 4000 personnes meurent chaque année d’une hépatite virale, la vaccination contre l’hépatite B fait l’objet de recommandations spécifiques pour les homosexuels.

Le virus de l’hépatite B se transmet le plus souvent par voie sexuelle via le sang, le sperme et le liquide pré séminal. En France, 8,18% de la population générale, soit près de 5 millions de personnes, a été en contact avec le virus de l’hépatite B. Ce taux est de 42,48% chez la population homosexuelle et 10% d’entre eux ont un risque de développer la maladie. Si chez la plupart des gens, la guérison va être spontanée, l’hépatite chronique B, même en l’absence de symptômes ou de douleurs, peut conduire à une cirrhose voire à un cancer du foie. Ces complications sont encore plus probables chez les personnes déjà infectées par le VIH.

«En dépit des recommandations en vigueur, les taux de vaccination contre l’hépatite B parmi les homosexuels et bisexuels masculins demeurent particulièrement faibles en France comme dans la plupart des pays occidentaux industrialisés» soulignait Hervé Baudoin, Coordinateur des Actions Gay pour Sida Info Service. Pluri-partenariats sexuels, pratiques à risques, taux de prévalence au VHB élevé et co-infections sont des facteurs et données amenant à recommander particulièrement la vaccination contre l’Hépatite B aux homosexuels et bisexuels.

L’accroche de la campagne, «Un vaccin pour les gays ?!?» était assumée face à un objectif de santé publique, la lutte contre l’hépatite B, jusqu’ici minoré au sein de la communauté. Hervé Baudoin : «Quand on parle de vaccin à la communauté gaie, on associe usuellement ce terme à la découverte hypothétique d’un vaccin contre le VIH alors qu’il y a une offre vaccinale, celle contre l’hépatite B, qui apporte un bénéfice sanitaire à toutes personnes dont celles homosexuelles, particulièrement concernées et visées dans cette campagne».

La vaccination contre l’Hépatite B est réalisable chez son médecin traitant et elle est prise en charge par l’assurance maladie et la mutuelle des patients. En Ile-de-France, des centres publics de santé proposent une vaccination gratuite, ils sont répertoriés sur le site via un moteur de recherche simple à utiliser.


Concernant l’hépatite C spécifiquement, le SNEG avait également en 2008 lancé dans les établissements communautaires gays une campagne d’information et d’incitation au dépistage. Le SNEG Prévention se disait dans un communiqué «préoccupé par les résultats intermédiaires» d’une enquête réalisée par l’Institut National de Veille Sanitaire et par les témoignages de personnes concernées et de médecins. Les données faisaient état d’une soixantaine de cas d’hépatite virale chez des homosexuels masculins, séropositifs pour le VIH. Ces hommes résident principalement en région Ile-de-France, Rhône-Alpes et Lille. «Ces informations nous conduisent à lancer une alerte spécifique VHC en direction des gays séropositifs, séronégatifs et séro-indéterminés afin de leur transmettre rapidement les informations disponibles à ce jour et leur permettre de réagir» expliquait le SNEG alors que la voie sexuelle était jusqu’ici relativisée concernant la transmission au VHC, essentiellement par voie sanguine et accessoirement par voie sexuelle. Or les données de l’étude et les témoignages scientifiques font état d’une transmission sexuelle chez des hommes séropositifs pour le VIH, avec ou sans traitement anti-VIH, avec une charge virale «détectable» tout comme «indétectable».

Si l’hépatite C peut être traitée, parfois guérie ou exposer au risque de cirrhose et de cancer du foie, son traitement est plus difficile à supporter que les traitements actuels contre le VIH et la co-infection VHC et VIH est «source de complications avérées dans la prise en charge des personnes co-infectées» rappelait encore Antonio Alexandre, directeur du SNEG.

La moitié des personnes porteuses du virus de l’hépatite B ou C ne le sait pas.

EN SAVOIR PLUS

Le site : www.unvaccinpourlesgays.fr.

Nos articles liés au sujet :
Plan national de lutte contre les hépatites virales B et C.
Un vaccin pour les gays ?!? OUI, contre l’hépatite B.
Alerte Hépatite C : la communauté gay et particulièrement les séropos concernés.

Notre Portail Prévention : http://prevention.citegay.com.

(Webmasters ! Vous souhaitez intégrer les Actualités LGBT CitéGAY sur votre site et les Communiqués de Presse associatifs ? Rien de plus simple, renseignez-vous : Ici)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GayLib – Communiqu relatif la dpsychiatrisation des personnes trans’

ALERTE: 3 Philippins homos et trans en voie d’tre expuls