in

Les deux lauréats français du prix Nobel de médecine inquiets de la crise

Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi étaient reçus hier à l’Elysée par le président Nicolas Sarkozy. Si aucun membre de l’exécutif n’était présent à la Conférence mondiale contre le Sida à Mexico, les politiques n’ont pas été vains de communiqués et déclarations pour saluer la distinction par le comité Nobel des codécouvreurs du VIH.

Alors que le Monde dans son ensemble n’a d’yeux que pour la crise bancaire, financière et économique, les lauréats ont dans une conférence de presse à l’issue de l’entretien élyséen précisés qu’ils étaient inquiets des conséquences sanitaires d’un désengagement des pays riches à la lutte contre le VIH : «On lui a rappelé notre inquiétude parce que la situation financière actuellement est tellement catastrophique qu’elle peut influer sur l’aide à la recherche et aussi sur l’aide internationale sur le sida», a déclaré le Pr Montagnier, à l’issue de l’entretien qui a duré une demi-heure. «Il nous a dit qu’il y avait des inquiétudes mais qu’il souhaitait continuer à soutenir la recherche» a précisé sa consoeur, Françoise Barré-Sinoussi, précisant avoir «beaucoup insisté pour que l’aide de la France au Fonds mondial, en particulier, continue parce qu’il en va de la vie de beaucoup de patients dans le monde».

Alors que les associations avaient dénoncé un moindre effort contributif de la France aux Fond mondial, les deux chercheurs ont rappelé également au Président de la République que la France devait également assurer les moyens d’une recherche publique française d’excellence : «On a insisté sur le fait que la recherche pour la France est quelque chose de fondamental pour son avenir économique, surtout en période de crise» a évoqué Luc Montagnier qui vient d’ouvrir un centre de recherche par ailleurs à Abidjan. Françoise Barré-Sinoussi a également souligné que la recherche contre le Sida demeurait un impératif et que sur la recherche vaccinale «il va falloir malheureusement, quand on en sera aux essais cliniques, beaucoup plus d’argent».

Enfin, les deux lauréats ont évoqué le cas de leur collègue Jean-Claude Chermann, en faveur de qui un comité de soutien s’est constitué, et qui fait parti des oubliés du Nobel, comme Willy Rozenbaum ou encore le Professeur Gallo, le règlement du comité excluant la possibilité pour un prix qu’il y ait plus de 3 lauréats.

Le prix sera décerné le 10 décembre prochain à Stockholm. Un autre français sera présent, Jean-Marie G. Le Clezio, s’étant vu attribué aujourd’hui le Prix Nobel de Littérature, histoire de faire mentir le Times qui avait titré l’an dernier sur le déclin de la France dans le Monde.

EN SAVOIR PLUS

Nos articles liés au sujet :
Les politiques se penchent opportunément sur la recherche contre le VIH.
Les réactions à l’attribution du Nobel de médecine à Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier.
Le Nobel de médecine à deux des codécouvreurs du virus du Sida.
L’introduction du VIH chez l’être humain remonterait aux années 1880.
Triste anniversaire : le Sida découvert il y a 25 ans.
Sida : l’introduction aux USA, déclencheuse de l’épidémie mondiale, remonterait à 1969.

Notre Portail Prévention : http://prevention.citegay.com.

(Webmasters ! Vous souhaitez intégrer les Actualités LGBT CitéGAY sur votre site et les Communiqués de Presse associatifs ? Rien de plus simple, renseignez-vous : Ici)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les politiques se penchent opportunément sur la recherche contre le VIH

2Lor en moi ? Lorie